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24 mai 2016

Juillet 1789, la foudre frappe

28 juillet 1789, une heure et demie de l'après-midi, le temps est nuageux et inconstant sur la paroisse de Fougères sur Bièvre.

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Cela fait six semaines qu'il pleut de manière continue.

Dans le lointain, on entend le tonnerre et soudain, d'un petit nuage part un affreux coup de tonnerre suivi de trombes d'eau et de grêles qui s'abattent sur la grosse tour ronde du château.

La barre de fer qui soutient la girouette de la tour divise l'éclair en deux.

Une partie de cet arc électrique (air électrique) s'abat sur la toiture de la tour qu'elle découvre sur cinq à six pieds du côté de la porte d'entrée du château et provoque de gros dégâts dans la tour (fractures et déchirements dans la tour).

L'autre partie de l'arc électrique file, s'abat du côté de la petite cour intérieure, au-dessus de la cuisine où après avoir endommagé la toiture de la tour, crève le mur à l'angle gauche de la fenêtre de la chambre supérieure.

Il pénètre dans le mur, le traverse pour entrer dans la chambre au-dessous de celle du comble où il brise en trois morceaux le siège de pierre dur qui tient à la fenêtre de cette chambre ainsi que de grosses planches servant de lambris d'appui.

Il traverse la chambre, déchire les rideaux du lit à côté de la fenêtre sans toucher la dame Bertin mère qui y est couchée.

L'arc électrique sort de la chambre par une ouverture au bas de la fenêtre et descend directement le long du mur qu'il endommage dans toute sa longueur pour rentrer dans les cuisines du château par le haut de la fenêtre qu'il brise.

Là, la foudre roule deux soliveaux de la cuisine sur la cuve de la cheminée et rebondit (décrit un angle long), passe sous la table de la cuisine qui est sous la fenêtre.

A ce moment, François Bertin père, régisseur du château, mange à cette table avec Marie Berthelin, sa domestique et un fendeur de bois présent ce jour-là.

L'arc électrique épargne la domestique et le fendeur de bois mais frappe François Bertin d'une manière étonnante.

Il lui brûle superficiellement la jambe gauche depuis la cheville jusqu'au genou, le long du gras de la jambe, brûle sa guêtre dans toute sa longueur sans toucher le bas de laine qu'il a sur la jambe.

Puis l'arc électrique entre dans sa culotte dont il déchire le dessus sans toucher la doublure, fait deux trous de taille considérable à la chemise et blesse enfin François Bertin en deux endroits.

L'arc électrique le touche à l'aine du côté gauche proche des parties qui sont "un peu offensées par dessous", puis remonte du bas ventre jusque sous l'aisselle, le brûlant dans toute cette longueur sur une largeur de quatre pouces.

Au passage, il attaque le nerf sous le jarret de la jambe droite.

Les cuisses et les jambes de François Bertin sont touchées en totalité et deviennent violettes à telle point qu'on le croit paralysé.

Le reste du corps n'est pas touché et François Bertin ne perd pas connaissance.

Soigné pendant cinq jours, il retourne à l'église pour remercier le seigneur de l'avoir épargné.

Nul doute que pour lui, juillet 1789 devient une date marquante............... mais pas le 14, plutôt le 28.

Fougères sur Bièvre - cour intérieure

 

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