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5 novembre 2018

Challenge AZ - les disparus de Signeulx : D comme Joseph Alexandre Dufour

Joseph Alexandre Dufour naît le lundi 11 mai 1891, à Blois, fils de Silvain Alexandre Dufour et de Marie Sophie Armandine Brossard. Il est leur deuxième enfant et leur fils aîné. Six enfants viennent après lui, alors, au moment du service militaire, il est classé soutien indispensable de famille et affecté au 113e régiment d’infanterie, à compter du 10 octobre 1912.

Lorsque le décret de mobilisation général paraît, il est déjà à l’armée et part au front avec son régiment, le 5 août, direction, la frontière belge et la région de Signeulx.

Joseph Alexandre est porté disparu au soir du 22 août 1914, à Signeulx, présumé prisonnier. Le 16 mars 1916, l’armée dresse un acte de disparition et un secours de cent cinquante francs est accordé à sa famille, le 26 avril 1916.

Le temps passe, et, malheureusement, aucune nouvelle de Joseph, ne parvient à la famille.

Cela fait à peine plus de dix jours que Joseph est porté disparu, lorsque son jeune frère, Victor Benjamin, tout juste vingt ans, rejoint le 113e régiment d’infanterie. Il y reste un an.

A-t-il passé son temps de repos à interroger les survivants de Signeulx ? A la recherche d’un témoin, d’une preuve, que son frère est vivant, ou mort.

Le 24 août 1915, il passe au 46e régiment d’infanterie. Il est blessé très grièvement, à son poste de combat, le 20 mars 1916, à Vauquois. Des éclats d’obus le blessent à la poitrine, au bras gauche, à l’épaule droite et au calcanéum droit. Il aura droit à la médaille militaire, croix de guerre avec palme et à la citation : « brave soldat qui a toujours été pour ses camarades, un exemple d’énergie et de courage, très grièvement blessé le 20 mars 1916 à son poste de combat. » La guerre est finie pour lui. Il est réformé définitivement avec pension d’invalidité de 100%, pour sclérose pulmonaire et cicatrices multiples. Ses blessures le tiennent éloigné de chez lui jusqu’à la fin juillet 1917, mais il rentre enfin chez lui.

Il n’y a toujours aucunes nouvelles de son frère aîné. Le tribunal de Blois rend un jugement déclaratif de décès le 24 juin 1920 : Joseph Alexandre Dufour est décédé le 22 août 1914, à Signeulx, tué à l’ennemi, Mort pour la France.

Pourtant, son corps est enfin trouvé et identifié. Il a été inhumé au cimetière de Musson, proche du champ de bataille, dans la tombe numéro 26. Mais il n’y restera pas.

Le 31 mars 1823, le préfet du Loir-et-Cher informe le maire de Blois, que le corps de Joseph est rapatrié en France. Il rentre chez lui, enfin, son corps. Il arrive à la gare de Blois, le 7 avril 1923, dans le wagon 62111, à huit heures du matin. Le train est parti de Brienne-le-Château, le 4 avril. L’ouverture du wagon funéraire aura lieu à neuf heures du matin. Joseph ne rentre pas seul. Ils sont neuf à rentrer chez eux, ce jour-là, dont trois du 113e : Emilien Foissy, mort en captivité de ses blessures, le 15 octobre 1914, peut-être a-t-il été blessé à Signeulx, Maurice Touzeau, disparu de Signeulx, et Joseph Dufour, notre Joseph. Les autres sont du 113e d’artillerie lourde, , Désiré Lombard, du 131e, Marcel Fourré, du 168e, Paul Michou, du 287e, Gabriel Berthin, et du 82e, Henri Grellier, et Denis Guignebert, tous morts en captivité. Joseph est le seul blésois, à rentrer chez lui.

Il repose désormais au cimetière de la ville, dans le carré militaire. Joseph n’est plus disparu.

Cimetière de Blois - Dufour Joseph

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Commentaires
G
Disparu , retrouvé et finalement corps rapatrié dans son village, reconnu mort pour la France : c'est malheureusement le cas de beaucoup de nos héros de la liberté.
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