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21 novembre 2020

S comme la famille Saquin de Blois

Blois-Chailles

Silvain Saquin et Madeleine Avrillon (Avrion) se marient le 24 juin 1832, à Chailles. Ils ont vingt-quatre et dix-sept ans. Le couple s’installe dans la commune, où naissent trois enfants. L’aîné, Charles Silvain, ne passe pas la première année.

Les autres grandissent, d’abord à Chailles, puis à Blois, où naît le petit dernier, Pierre, le 19 novembre 1849. Il a quatorze ans d’écart avec sa sœur aînée, Louise Madeleine Emilie, née en 1834, et huit ans d’écart avec son frère, Ambroise Stanislas, né en 1841.

Louise Madeleine Emilie, se marie le 17 novembre 1857, à Blois, avec Jean Silvain Provost et le couple s’installe à Blois, où nait Jean Joseph, en 1861, puis à Chailles où naissent trois garçons, Louis en 1863, Charles, en 1866, et Gustave, en 1868.

Le fils aîné, troisième dans l’ordre de la fratrie, Ambroise Stanislas, se marie le 6 juillet 1863, à Blois, avec Marie Françoise Pelletier. Deux enfants naissent à Blois, un garçon, Etienne Stanislas, en 1863, et une fille, Marie, en 1865.

Le 30 novembre 1869, le père, Silvain Saquin, décède à Blois. L’année suivante, c’est la guerre.

Pierre, de la classe 1869, est incorporé au 50e de ligne et part le 10 août 1870. Il est grièvement blessé à la bataille de Sedan et évacué à Arras, à l’ambulance des sourds et des muets.

Il y décède, le 23 septembre, des suites de ses blessures.

Madeleine Avrillon vient de perdre son plus jeune fils.

Moins de trois mois plus tard, le 13 décembre 1870, son fils Ambroise Stanislas décède à son tour, laissant une jeune veuve avec deux enfants en bas-âge. Est-il mort de la guerre ? La ville est envahie par les prussiens. Fait-il partie des victimes civiles ?

Mais les malheurs de la famille ne s’arrêtent pas là.

Louise, la seule fille de la famille, après avoir perdu son père et ses deux frères, voit mourir deux de ses fils, le même jour. Le 1er janvier Louis, sept ans et Charles, quatre ans, décèdent, le premier à une heure du matin, le second à huit heures, chez leurs parents. Ont-ils succombé aux maladies de la guerre ? Le choléra, la fièvre typhoïde, la variole ?

Trois mois plus tard, elle met au monde un garçon, Victor.

Le 9 juin 1871, Madeleine fait une demande de secours auprès de la préfecture. Une aide de vingt francs lui est accordée. Mais elle n’aura pas besoin de plus. Madeleine Avrillon ne survit pas longtemps à ses fils. Elle décède à son tour, le 9 octobre 1871, chez sa fille, à Chailles.

Il ne reste de la famille que Louise, son mari Jean Silvain et trois fils, ainsi que Marie Françoise Pelletier, la veuve de Ambroise Stanislas, et leurs deux enfants.

Que ce soit la guerre ou le destin, ces deux années, 1870 et 1871 auront été bien tragiques pour la famille Saquin.

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