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30 novembre 2020

Z comme la famille Zaga de Blois

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J’ignore comment ces deux-là se sont rencontrés : Léon Zaga est jardinier à Huisseau-sur-Cosson, Auguste Constance Chesneau est domestique à Blois. Il est enfant trouvé des hospices de Chartres. Elle est native de Cormenon. Son père, René, est mort lorsqu’elle avait quinze ans, à Mondoubleau. Sa mère, Catherine Sophie Bataille est allée vivre à Blois avec ses enfants, où elle est journalière.

Le fait est que, le 28 février 1870, les deux jeunes gens se marient à Blois, elle, avec l’autorisation de sa mère, lui, avec l’autorisation des autorités militaires de Chartes. De la classe 1863, il est libérable à la fin de l’année.

Mais la guerre en décide autrement, et, le 18 juillet, le jeune marié part à la guerre, au 44e régiment de ligne.

Augustine se retrouve avec sa mère et ses nombreux frères et sœurs. Catherine Sophie Bataille a eu dix enfants en douze ans, et excepté les deux derniers, ils sont tous en vie et à sa charge. Son fils aîné, René Aimé, est impotent, ce qui vaut à son dernier fils, Louis Edmond, de la classe 1870, de ne pas partir à la guerre.

Mais la vie est dure pour la famille et plusieurs membres de la fratrie tombent malade et sont soignés par Augustine. La guerre terminée, Léon Zaga ne revient pas.

Où est-il ? Est-il mort ?

Tout ce que je peux trouver, c’est l’histoire du 44e régiment de ligne pendant la guerre. Le régiment appartient à l’armée du Rhin, puis à l’armée de Metz et combat le 14 août, à Borny, le 16 août à Rezonville, le 18 août à Saint-Privat et le 23 septembre à Chieulles. Après la capitulation de Metz, le régiment est dissout et devient, à compter du 24 novembre, le 44e régiment de marche. Et entre les deux ? Les hommes pris lors de la capitulation de Metz ont été envoyés en Allemagne, en captivité.

S’il est resté libre, il a rejoint ce nouveau régiment créé à partir du 44e de ligne et du 17e de ligne, qui va combattre à Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières, dans le Loiret. Puis, il sera transféré à l’armée de l’Est et va combattre à Villerseel, le 9 janvier, Lisaine du 15 au 17 janvier et enfin la Cluse, le 1er février 1871. A quel moment Léon s’est-il perdu ?

Le 3 mars 1871, Augustine Constance fait une demande de secours auprès du comité de secours du Loir-et-Cher. Le 6 avril, le 4 mai et le 2 juin 1871, le maire de Blois certifie que Léon Zaga n’est pas rentré dans ses foyers.

Qu’est-il arrivé à Léon ? A-t-il été fait prisonnier ? Il aurait déjà dû être libéré. Est-il blessé, quelque part, sans pouvoir donner son identité ?

Peut-être, mais Léon est vivant.

Quand est-il revenu à Blois ? Aucune idée, si ce n’est que le 1872, Léon est présent au recensement de Blois. Il a changé de métier, il est devenu cordonnier. Deux enfants naîtront les années suivantes, Léontine Marie, en 1876 et Léon René Augustin, en 1879.

 

C’était la dernière lettre de l’alphabet, la dernière lettre du Challenge AZ 2020 et elle se termine heureuse, pour une fois.

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