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Le blog d'une généalogiste
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5 février 2008

De l'âge de pierre à l'âge du net

Lorsque j'ai commencé à travailler comme généalogiste, les documents que l'on consultait étaient soit des originaux, soit des microfilms.

Pour les originaux, je m'installais à une table et je commençais mes recherches. Papier et crayon, donc je relevais tous les évènements qui me semblaient correspondre à ma recherche. Et je remplissais des blocs et des blocs de notes, de dates et d'évènements, de références de document et d'impasses.

Sur tout ce que je notais, on peut dire que près de 20% était constitué de fausses pistes éliminées au fur et à mesure. Tout le reste suivait le fil de la recherche à mesure que je tournais les pages. Une recherche quasi systématique qui me permettait de construire la généalogie d'une personne, d'étoffer son arbre et de reconstituer sa famille, son histoire. Lorsque je trouvais un acte majeur, je prenais mon appareil photo (avec pellicule 400) et sans flash, je faisais une photo macro de l'acte que je doublais systématiquement par mesure de précaution.

Pour les microfilms, c'était plus hard. Pas de place pour s'installer, alors un bloc à fond rigide en équilibre instable sur les genoux et même topo que pour les originaux, je notais et notais et notais. Dès que je trouvais un acte majeur, contrairement à tous ceux qui m'entouraient aux lecteurs voisins, je ne zoomais pas sur l'acte mais j'imprimais la page entière du registre.

De retour à l'hôtel, je révisais mes notes pour vérifier les pistes mises à jour et préparer la journée suivante.

De retour chez moi, je m'attelais à mon ordinateur (âge de pierre mais moderne quand même), un Mac, et je reprenais mes notes pour les rentrer dans mon logiciel de généalogie, Heredis pour ne pas le nommer, le seul à tourner sur mac à l'époque.

Evidemment, seules les bonnes pistes, les pistes vérifiées avec acte comme preuve à l'appui étaient analysées et synthétisées. Et je courrais chez le photographe pour aller déposer mes pellicules (que je finissais invariablement sur les fleurs du jardin) et je les récupérais ensuite avec plus ou moins de bonheur (le flou qui tue l'acte, ce n'est pas une légende généalogique, mais une réalité cauchemardesque).

Dès que j'avais les actes, je les transcrivais et commençait alors un subtil travail de découpage-collage-photocopiage pour intégrer les actes dans les textes, avec leurs transcriptions, pour que le résultat soit digne d'un boulot de pro.

Tout ça pour vous dire que je ré écrivais le soir ce que j'avais déjà écrit dans la journée et que les blocs s'accumulaient (je ne jette rien) dans mes tiroirs. Les blocs et les négatifs photos et les photos doublons et bien sur les fichiers gedcom de chaque dossier plus une copie du dossier donné au client (on ne sait jamais, si la poste égarait le premier !!!).

Puis les choses ont commencé à changer.

Première révolution (en tout cas pour moi) le scanner : je n'étais plus obligée de découper mes actes et mes photos, il me suffisait de les scanner pour pouvoir les intégrer dans les textes et je pouvais même effectuer un travail de retouche comme éclaircir les photos (qui n'a pas pris de photo à Chartres en plein hiver ne peut pas comprendre l'importance de cette retouche).

Deuxième révolution : l'APN (Appareil Photo Numérique). Plus de pellicule à finir sur les fleurs et à faire développer (sacré économie) et je pouvais voir tout de suite si elle était floue ou pas (vive le zoom) et virer les floues pour garder les bonnes. Plus de limitation aux actes majeurs, mais liberté enfin de pouvoir garder une trace des actes mineurs.

Troisième révolution : l'ordinateur portable (assez cher à l'époque mais il valait bien le sacrifice). Plus de bloc note mais une saisie direct de toutes les pistes et un visuel immédiat sur la construction de l'arbre généalogique. Sans compter la possibilité de décharger l'APN et de pouvoir faire autant de photo que je voulais sans plus aucune limitation.

La technologie m'ouvrait ses bras pour me permettre de faire mon travail d'une manière encore plus efficace. L'esprit pouvait vaincre les contingences matérielles pour pousser la recherche encore plus loin.

Il ne me restait plus qu'à plonger tête baissée dans la dernière révolution (dernière pour l'instant) : Internet, mais ça, c'est une autre histoire.


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