Généalogiste professionnel, mon enième coup de gueule
Oui, je sais, je radote. Je vous en ai déjà parlé, plusieurs fois, mais cela semble s'apparenter à prêcher dans le désert et je ne parle pas de nos chers ancêtres protestants.
Je parle du métier de généalogiste familial. Je laisse le soin aux successoraux de défendre leur profession.
Pourquoi ce radotage ? Un enième contact avec quelqu'un qui veut devenir professionnel sans avoir jamais fait de généalogie en dehors d'internet.
Si vous n'avez jamais mis les pieds dans un dépôt d'archives.
Si vous n'avez fait que de la généalogie sur internet.
Si vous n'avez fait que de la généalogie via geneanet et filae
VOUS N'AVEZ PAS LE NIVEAU
Voilà, c'est dit, c'est même hurlé (vous avez vu ? En langue internautique (si je puis me permettre) écrire en gros, gras et lettre majuscule équivaut à hurler).
Un généalogiste familial professionnel est sensé connaître les archives, au moins les départementales, sur le bout des doigts. Il doit savoir trouver et analyser les documents qui y sont conservés.
Il doit savoir lire, analyser, présenter les documents qui construiront l'histoire que le client veut connaître, qu'il s'agisse de l'histoire de sa famille, de son grand-père, de sa maison ou de tout autre thème qui l'a conduit jusqu'à vous.
Il doit savoir où chercher, quoi chercher, comment le présenter. Il doit fournir des preuves de tout ce qu'il avance avec photo et côtes d'archives à l'appui.
Vous ne savez pas le faire ? Apprenez, de la manière qui vous conviendra le mieux : autodidacte, association, centre de formation, fac, vous avez le choix, mais apprenez.
Je ne connais pas de métier que l'on puisse exercer en claquant des doigts, sans la moindre connaissance, juste parce que l'on a envie.
Et au cas où cela vous passerait encore au-dessus de la tête, je vous rappelle que lorsque vous signez un contrat avec un client (et oui, il faut rédiger des contrats, calculer des tarifs, faire des devis et pas dans cet ordre), vous vous engagez juridiquement.
Vous êtes garant du travail que vous fournissez, de sa véracité, et du respect des lois qui l'entourent et entourent la profession. Surtout, si vous n'avez pas d'obligation de résultat, vous avez une obligation de moyens (encore faut-il les avoir, les moyens).
Cela signifie qu'en cas d'engagement de la responsabilité, il incombera au client de prouver que vous n'avez pas mis en oeuvre toutes les solutions dont vous disposiez pour atteindre le résultat. Pour le prouver, il fera appel à un "expert", un autre généalogiste, qui lui, aura toutes les connaissances nécessaires.
Ce n'est pas au client de payer pour votre manque de compétence, pour ne pas dire votre incompétence.
Alors, si les mots "déclaration de succession", "déclaration de grossesse", "enregistrement", "insinuation", "tirage au sort militaire", "répertoire généra"l, "dîme", "capitation", "official", "milice", "obligation", "inventaire après décès" etc. vous semblent aussi familier que le chinois à une vache normande, vous avez un problème sérieux de mise à niveau nécessaire.
A vous de voir si vous avez envie de faire cette mise à niveau. Mais, de grâce, arrêtez de massacrez une si belle profession.