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Le blog d'une généalogiste
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16 février 2020

27 ans déjà

27ans

Hier, j'ai dignement fêté l'anniversaire de mon activité professionnelle : 27 ans que je traînaille dans les dépôts d'archives pour autrui, que j'éternue la poussière des autres et que j'ai les yeux qui piquent et picorent les histoires de familles qui ne sont pas la mienne.

Et je ne me lasse pas.

C'est une des choses que je dis toujours à mes élèves ou ceux qui aspirent à l'être : il est impossible d'être tiède en généalogie et d'exercer ce métier. Et tout le monde n'est pas, non plus, capable de se passionner pour des généalogies qui ne sont pas les siennes. Sans ces deux impératifs, il vaut mieux passer son chemin.

Je fête donc 27 ans d'une activité professionnelle enrichissante personnellement, intellectuellement, à défaut de l'être financièrement. Et je fête également, cette année, 25 ans d'enseignement dans la généalogie professionnelle. 

25 ans que je serine encore et encore les mêmes choses, les mêmes règles, les mêmes.............non, pas les mêmes, car en généalogie comme en toute chose, il y a évolution.

Et quelle évolution : je suis passée du papier crayon à l'ordinateur portable, de l'argentique au numérique, des registres papiers aux registres numérisé (pour quelques types de documents), des tables en papier aux bases de données en ligne, de fiches papiers au logiciel de généalogie, des "piapiapia" de la salle de repos (enfin, la machine à café des archives) aux réseaux sociaux.

Il m'arrive parfois d'envier les jeunes généalogistes qui s'installent aujourd'hui. Non pas parce qu'ils sont jeunes et qu'ils ont moins de mal que moi à se baisser pour attraper les inventaires au bas de la bibliothèque, en salle de lecture, que parce qu'ils ont tous ces outils fabuleux à leur disposition.

Qui aurait cru que l'on pourrait parler d'évolution en généalogie. Et pourtant, tout a évolué : les méthodes de travail, les documents accessibles, le regard même que l'on porte sur nos recherches, nos ancêtres, les questions que nous nous posons, et bien d'autres choses encore.

Lorsque j'ai débuté, les documents sur la guerre de 14-18 étaient inaccessibles. Et aujourd'hui, je peux envisager de consulter des documents sur la seconde guerre mondiale !!!

 

C'est aussi pour cela que j'envie les jeunes qui s'installent aujourd'hui. Quand ils fêteront leurs 27 ans d'exercice de la profession, ils pourront consulter tellement de documents inaccessibles aujourd'hui. Et si le délire ADN va au bout de sa folie, ils auront le choix entre construire une généalogie génétique ou une généalogie légale.

Remarquez, parti comme c'est parti, dans 27 ans, je serai encore là, à consulter les archives pour les autres. La retraite n'est qu'un mirage qui recule à mesure que j'avance dans sa direction : les joies des cotisations CIPAV. Cotisez, cotisez, passez par la case retraite et retournez travailler.

 

Je me pose une seconde, regarde en arrière et m'interroge : le jour où j'ai choisi de changer de métier pour devenir généalogiste professionnel, aurait-il mieux valu que je me casse la jambe ?

Non, mille fois non. J'adore ce que je fais et si j'ai un regret, c'est qu'il n'y ait que 24 heures par jour, vu les envies de recherches qui me titillent la cervelle régulièrement : la guerre de 1870, 14-18, les faits divers, les tranches de vie, l'écriture, 39-45, etc.

 

Les envies sont toujours là, les motifs de râleries aussi : l'ADN, les actes de naissance modifiés, la psychogénéalogie, les reportages TV, etc.

 

Le jour où les premiers auront disparu, et où les seconds ne me feront plus, ni chaud, ni froid, il sera alors temps de changer de métier.

Mais ce n'est pas demain la veille.

PS : fêté dignement mais avec modération, pas d'alcool, mais la plus grosse religieuse au chocolat qui soit.

 

 

 

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Commentaires
A
Félicitations! A vous lire on pourrait croire que fouiner dans les archives conserve la jeunesse! Et j’espère bien aussi vous entendre râler pour les prochaines 27 années.<br /> <br /> Annick H.
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