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21 décembre 2016

Calendrier de l'avent - jour 21

calendrier-avent-21_12

J'ouvre la fenêtre du 21 décembre sur l'idiotie.

Au hasard des documents d'archive, nous trouvons des mentions qui nous semblent des jugements lapidaires et "insultants" comme "idiot", "crétin", "stupide".

Qu'est-ce qui se cache réellement derrière ces mots ?

Nous sommes en 1841 et les aliénés inscrits à l'hôpital sont catalogués en fonction de leur état en cinq classes différentes.

Il y a les aliénés mentaux, qualifiés ainsi par perte de la liberté morale complète ou incomplète.

Il y a les idiots, pour obtusion native des facultés intellectuelles complètes, ou incomplète

Il y a les déments, avec le perte accidentelle et permanente des facultés intellectuelles, complète ou non

Il y a les stupides, avec la perte accidentelle et non permanente des facultés intellectuelles, complète ou non

et enfin, il y a les maniaques, avec un délire non fébrile, général ou partiel, complet ou incomplet, continu ou intermittent, avec ou sans prédominance de quelque phénomènes particuliers, comme la perversion des facultés intellectuelles, des sentiments affectifs ou des instincts.

Ces états sont parfois aggravés par des complications de sept catégories : épilepsie, hallucinations, chorée, convulsion, tremblement et paralysie.

Voilà, si vous découvrez un jour, dans les documents d'archives, que l'un de vos ancêtres est qualifié d'une de ces manières, vous saurez ce que cela signifiait à l'époque.

Ensuite, dans ces classifications, entrait en ligne de compte si le malade pouvait subvenir à ses besoins et s'il représentait un danger pour lui ou les autres.

Mais comment les soignait-on ?

J'ai l'exemple de Anne Renée Foreau, trente-et-un ans, maniaque aiguë, dans un état d'exaltation, cherchant constamment à frapper ceux qui l'approchaient avec des cris furieux.

Les soins qui lui ont été prodigués étaient : la saignée et des douches ............. froides j'imagine à l'époque.

Évidemment sans amélioration de son état. Elle est d'abord internée à l'hospice, le 22 mars 1843 puis à l'asile d'aliénés, le 22 mai 1843. Elle y décède le 7 janvier 1844.

 

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