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14 novembre 2020

14 Novembre 1870 - Belfort se prépare à un long siège - Saint-Jean-de-Losne se rend

A Paris, le conseil de la société française de secours aux blessés décide de délivrer gratuitement les membres artificiels aux amputés.

Reconnaissance derrière Drancy vers la voie ferrée de Soissons, par des éclaireurs à cheval de la Seine. L’ennemi perd quelques prisonniers et quitte sa position.

Armée de la Loire : reconnaissance sur Viabon (Eure-et-Loir), d’où un régiment de Uhlan est délogé.

A Dijon, l’ennemi se présente devant la ville, les troupes de Garibaldi se retirent.

A Belfort, environ cinquante mobiles du Rhône, du bataillon Duringe, poussent une reconnaissance à Roppe. Ils reviennent après avoir tué deux sentinelles prussiennes. La garnison, sous les ordres du colonel Denfert-Rochereau et du commandant de place, le colonel Pierre Nicolas Joseph Jacquemet, comprend, outre les gardes nationales mobilisée et sédentaire, les régiments d’artillerie (7e. 12e .1er) et du génie (2e), ainsi que les pompiers de la ville, le 35e régiment d’infanterie de marche, le 45e et le 84e régiments d’infanterie de ligne, les mobiles du Haut-Rhin, de la Haute-Garonne, du Rhône, de la Saône-et-Loire, de la Haute-Saône, des Vosges, du Haut-Rhin, les francs-tireurs d’Altkirch, la gendarmerie du Haut-Rhin et les guides douaniers de Mulhouse. Cela fait un effectif de 17 600 hommes de troupes (13 000 gardes mobiles, 3 000 soldats d’infanterie, 1040 gardes sédentaires, 357 officiers, 250 douaniers et gendarmes) et 370 bouches à feu pour défendre la place forte. Pour tenir le siège, les réserves sont de 145 jours de viande, 156 jours de farine et biscuits (les fameux biscuits qui ont tant manqué au début de la guerre), 198 jours de légumes secs, 287 jours de sel, 322 jours de café, 160 jours de sucre et 108 jours de vin et d’eau-de-vie. S’il doit y avoir des restrictions, elles commenceront par là.

Saint-jean-de-Losne

En Côte-d'Or, à Saint-Jean-de-Losne, vers deux heures de l’après-midi, la vigie du clocher signale des ennemis en nombre entre Champdôtre et Trouhans, ce sont les troupes badoises. Les trois détachements de la garde nationale se déploie en tirailleurs derrière les talus de la gare d’eau et la chaussée en relief qui va de Saint-Jean-de-Losne à Saint-Usage. A mesure que le temps passe, la vigie annonce de plus en plus d’ennemis, puis de l’artillerie, soit près de 9 000 hommes. Les gardes nationaux ne sont qu’une centaine. Malgré cela, ils refusent de renoncer à défendre leur ville.

Un éclaireur allemand s’approche par étape, jusqu’à recevoir une salve de coups de feu. L’ennemi sait qu’il est attendu. Il ne prend aucun risque. Les soldats restent hors de portée des fusils français et l’artillerie donne du canon.

Pendant trois quart d’heures, les projectiles tombent aussi drus que de la grêle, sur la ville. Les gardes nationaux comprenant l’impossibilité de résister, rentrent chez eux.

Quarante-sept maisons ont été éventrées et deux incendiées. Deux parlementaires sont envoyés demander un cesser le feu aux prussiens : le sieur Vitteau, curé de la paroisse, et un jeune fille, mademoiselle Liblin.

Pendant ce temps, le conseil municipal attend, à l’hôtel de ville, les représailles qui ne peuvent manquer de tomber. Mais heureux de n’avoir essuyé aucune perte, l’ennemi se contente d’une contribution de guerre de 12 000 francs et d’une parade victorieuse dans la ville qui dure toute la nuit.

Le gouvernement de Tours a décidé d’abandonner la ligne du Jura. Il laisse des garnisons à Besançon et à Auxonne. Garibaldi est à Autun. Il doit défendre les défilés du Morvan, couvrant Nevers, tandis que le colonel Bonnet, à Chagny, avec des troupes et de l’artillerie, couvre Lyon.

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