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13 décembre 2019

Les bourreaux de Blois : La suite des Elisabeth

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Au décès de François Trémont, en 1761 sans descendance malgré ses trois mariages, la charge est reprise par Joseph Doublot. Il est natif de Troyes où son père, Hubert, exerce le métier d’exécuteur. Sa mère, Marie Anne Herisson, est la descendante, à la cinquième génération, de Philippe Herisson, le bourreau de Senlis. Elle viendra vivre chez son fils et décèdera à Blois.

Joseph a vingt-et-un ans, et est célibataire, mais pour peu de temps encore. Le 13 octobre 1761, à Etampes, il épouse Marie Anne Elisabeth Desmorest, fille du bourreau d’Etampes, petite fille du bourreau de Montargis et arrière-petite-fille du boureau de Blois. Revoilà une Elisabeth de la lignée de Blaise Robert.

Le métier indiqué du jeune marié est officier, et celui du père décédé du marié est bourgeois, de la ville de Troyes. De même, le père de la mariée est bourgeois d’Etampes. Il est des mentions que l’on évite, même si tout le monde est au courant. Evidemment, vue la consanguinité, une dispense est nécessaire, de même qu’une dispense de bans, on verra plus bas pourquoi. Le curé ne prend pas la peine de citer les témoins, mais les belles signatures parlent à sa place, car les bourreaux savent signer, leurs femmes aussi. Sont présents, outre les parents des mariés, Jean Herisson, Elisabeth Berger, Anne Demorest, et autres Demorest sans prénom.

Onze jours plus tard, Joseph Doublot garantit le train de vie de Marie Jeanne Herisson, la veuve de François Trémont, en lui allouant une rente viagère annuelle de trois cents livres, qui lui sera réglée tous les trimestres. La solidarité n’est pas un vain mot, chez les bourreaux.

Joseph et sa femme vont avoir trois enfants.

Elisabeth, naît huit mois après leur mariage. J’ignore ce qu’elle est devenue (pas trouvé de décès et absente de la succession de sa mère. Peut-être est-elle morte en nourrice). Le 18 juin 1762, à son baptême, son père est dit officier du roi. Son parrain est François Blondeau, le nouveau mari de sa grand-mère paternelle, Marie Anne Herisson. Sa marraine est Elisabeth Berger, sa grand-mère maternelle. Le parrain n’a pas fait le chemin depuis Troyes, il s’est fait remplacer.

Pierre Joseph, naît trois ans plus tard, le 11 mai 1765. Baptisé le lendemain, les parrain et marraine sont toujours de la famille : Pierre André Louis Desmorest et Marie Herisson. Il décède à l’âge de quatre mois, le 22 septembre. Ses parents ne sont pas présents, seule la nourrice est là, qui signe, Elisabeth Legreau femme Oudin. Elle enterre sa propre fille deux jours plus tard, Marie Elisabeth, onze mois. Là encore, seule la mère est présente.

 

Leur troisième enfant, Julie Elisabeth, naît le 24 octobre 1770. Elisabeth est visiblement un prénom qui tient à cœur aux exécuteurs de Blois. L’enfant est baptisé le lendemain, et le curé commet une faute, surtout aux yeux de Joseph, mais cela, on le verra plus tard. Il écrit comme profession du père « exécuteur des sentences criminelles dépendant du bailliage de Blois ». Cette mention est rayée pour être remplacée par bourgeois. Les parrain et marraine sont toujours de la famille et toujours du monde des exécuteurs : Jean Doublot, oncle de l’enfant, et Louise Jouanne, femme Desmorest, tante maternelle par alliance. Comme petite aparté, les Jouanne constituent également, une dynastie de bourreaux.

Le mariage durera vingt-et-un ans, jusqu’au décès de Marie Anne Elisabeth, le 24 décembre 1780. Elle décède subitement, sans autre détail.

Jusqu’ici, j’ai pu déterminer qui est exécuteur, par la mention du métier, dans un acte de baptême, mariage ou sépulture. Parfois, cela n’apparait que dans un seul acte. Mais je n’ai pas de renseignement sur les valets des exécuteurs. Il s’agit de leurs aides. De ceux qui assistent le titulaire de la charge, et parfois le remplace, lorsqu’il est malade, ou décédé, dans l’attente de son remplacement.

Les valets sont soumis au même ostracisme que leurs maîtres. Les fils de bourreau sont aides avant d’être titulaires d’une charge. Il existe des familles d’aides. Parfois, l’un d’eux devient exécuteur titulaire.

Au décès de Marie Anne Elisabeth, le nom de Michel Sénéchal, apparaît comme témoin. Il est son domestique. Cela veut tout dire. Il faudra faire une petite recherche sur les Sénéchal.

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