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8 décembre 2019

Les bourreaux de Blois : La maison du bourreau

 

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Avant de continuer l’exploration de la dynastie Robert, faisons une petite pause et interrogeons-nous sur le mode de vie de ses membres.

Comment était leur maison ? Comment s’habillaient-ils ? Avaient-ils un mode de vie de journalier, d’artisan ?

En fait, ils avaient plutôt le mode de vie des bourgeois, du moins au XVIIIe siècle.

Parlons aujourd’hui, de la maison du bourreau, lieu de fantasmes de l'imagerie populaire.

Nous savons qu’elle se trouve sur la paroisse Saint Nicolas, quelque soit le bourreau. Mais s’agit-il toujours de la même maison ?

Le 18 octobre 1733, François Tremont, alors époux de Perrine Brochard, fait l’acquisition d’une maison, dans la paroisse Saint-Nicolas, à la Bretonnerie.

La maison appartenait antérieurement à Nicolas Baussant et sa femme, tourneur en bois. C’est une maison neuve, construite par eux et que Nicolas Tremont et sa femme habitent déjà, comme locataires.

Cette maison est composée de plusieurs chambres, d’un grenier, et autres aisances et dépendances, avec un petit jardin devant la porte d’entrée de la chambre basse. Il n’y a pas plus de description de la maison, mais plusieurs chambres, c’est déjà beaucoup pour l’époque, surtout pour un couple sans enfant.

Les vendeurs vivent dans la maison voisine, séparée de celle-ci par un mur de clôture séparant leurs deux jardins. Dans le mur se trouve une porte en bois, permettant aux vendeurs d’aller puiser de l’eau dans le puit situé dans le jardin de François Tremont.

Où se trouvait cette maison ? Les bâtiments et jardin sont d’un seul tenant. Ils sont bordés par le chemin menant de la Bretonnerie à la forêt de Blois, sur un côté. Sur un autre côté, ils longent le jardin bas du château royal de Blois. Le troisième côté touche l’hôpital général de la ville et le quatrième, le jardin des vendeurs.

La vente est faite pour 1 600 livres de principal, en espèce d’or et d’argent et quatre-vingt livres de rente annuelle.

Il faut attendre la mort de François Tremont pour pouvoir se promener dans sa maison, avec le notaire qui en a dressé l’inventaire. Au moment de sa mort, et depuis plus de dix ans, la sœur de Jeanne Herisson, Marie Louise Herisson, vit avec eux.

Au rez-de-chaussée, se trouvent trois chambres, deux petites et une chambre haute, avec un grenier au-dessus des petites chambres. Vu le contenu de ces pièces, la première petite chambre servait de cuisine (rôtissoire, petits réchauds, vaisselle, vaisselier, fontaine et cuvette, boîte à sel, etc.), les deux autres chambres.

Cette maison, proche du pont du Gast, va être louée à son successeur, Joseph Doublot et sa femme, par sa veuve, Jeanne Herisson, le 24 octobre 1761, quatre mois après la mort de son mari. Cinq ans plus tard, Joseph et sa femme achètent la maison. C’est bien la maison du bourreau. Le prix de vente est le même que trente-trois ans plus tôt, 1 600 livres de principal et quatre-vingt livres de rente annuelle.

Vingt ans plus tard, ils vivent toujours dans la même maison, mais des travaux d’agrandissement y ont été effectués. Les trois chambres du rez-de-chaussée avec grenier au-dessus d’une sont devenus une cuisine, avec une chambre au-dessus, puis une salle en face de la cuisine, avec une chambre au-dessus avec un cabinet, la séparant d’une autre chambre. Un grenier est encore au-dessus. Une étage a donc été monté. Hors de la maison se trouvent une écurie, un hangar, une remise et une cave.

La maison a bien grandi, mais il faut dire que Joseph va avoir neuf enfants. Il a bien fallu les mettre quelque part !!

J’ignore où vivaient les bourreaux avant, mais François Tremont et son successeurs vivent à la Bretonnerie, proche du pont du Gast, le long du jardin bas du château, du chemin menant à la forêt de Blois et le long de l’hôpital général. Croyez-moi, ce n’est pas gagné de la localiser avec exactitude.

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