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28 janvier 2021

28 Janvier 1871 - A Paris règne un silence de mort, à Prauthoy et Blois, la guerre continue

Siège de Paris : la ville se réveille dans le silence, le silence de la défaite. Le bilan des bombardements est de 97 morts dont 31 enfants, 23 femmes et 43 hommes, 278 blessés dont 36 enfants, 90 femmes et 152 hommes. L’obus qui a pénétré le plus avant dans Paris est tombé près du pont Notre-Dame, tiré de Bagneux, à 7600 m.

Un armistice général de vingt jours est signé et Paris capitule. Les conditions sont la reddition de la capitale, de ses forts et du matériel de guerre. L’armée de Paris est faite prisonnière de guerre, mais pas la garde nationale et une contribution de 200 millions de francs est exigée. L’armistice sera valable dans les départements, à compter du 31, excepté pour l’Est, ce que Jules Favre va omettre de mentionner lors de sa communication télégraphique avec le gouvernement.

Armée de l’Est : à Prauthoy, au sud de Langres, un détachement, constitué d’un bataillon et d’un escadron de Von Kettler, est pris par surprise par une sortie de la place forte de Langres. Il perd une centaine d’homme et un convoi.

Anacréon Borel, franc-tireur des Vosges est atteint d’une balle en pleine poitrine. Charles Egly, cinquante ans, maréchal des logis aux francs-tireurs des Vosges est blessé aux deux cuisses et au scrotum par coups de feu. Jean Gachassin dit Cazenave, vingt-un ans, natif de Bartrès, Hautes-Pyrénées, soldat au 50e de ligne, perd l’usage de son bras droit atteint par un coup de feu. Joseph Felix Guignony, sergent aux francs-tireurs de l’Egalité, est blessés par balle aux deux cuisses. Jean Guillaume Le Roy, soldat au 50e de ligne est atteint par deux balles, à la main droite et à la poitrine. Anthelme Mayot, trente-et-un ans, natif de Murs, Ain, sergent des francs-tireurs de l’Egalité, est blessé au poignet droit par une balle. Emile Etienne Savary, dix-huit ans, natif de Sens, caporal au 50e de ligne, a le bras fracturé par balle. Jean Baptiste Léon Simonin, vingt-deux ans, natif de Villacourt, Meurthe, soldat au 50e de ligne, a le péroné droit fracturé par un coup de feu. Armand François Marie Thétio, vingt-trois ans, natif de Josselin, Morbihan, soldat au 50e de ligne, a le coude droit fracturé par un coup de feu comme Jean Tricard, trente-cinq ans, natif de Saint-Bonnet-la-Rivière, Haute-Vienne, soldat au 50e de ligne. Charles Viry, du même régiment, atteint d’une balle à la nuque en restera hémiplégique.

Trente-neuf soldats français sont tués au combat. Ils reposent toujours au cimetière de Prauthoy.

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A Pontarlier, Louis Emile Adrien Geste, du 3e zouave, doit être amputé partiellement du pied droit qui a été congelé.

A Belfort, les bombardements continuent. Le sergent-major Lépine est blessé d’une balle dans l’épaule, le garde mobilisé Gustave Mourou est blessé au pied par un éclat d’obus, il décèdera deux jours plus tard.

Armée de la Loire : des combats ont lieu à Châtillon-sur-Loing entre une reconnaissance de la brigade Hessoise et des détachements du général de Pointe de Gévigny.

A Blois, le général Pourcet qui chasse les prussiens sur la rive gauche de la Loire, dirige une partie du 25e corps sur le faubourg de Vienne. L’artillerie, placée sur le coteau de Saint-Gervais lance des obus sur les places de la ville. La garnison allemande qui l’occupe, avec les renforts arrivés de Beaugency, se rend sur les quais et dans le faubourg.

Sur l’autre rive, les mobilisés de l’Indre, les chasseurs à pied, des bataillons de ligne et de la cavalerie sont sur les rives du Cosson, faisant face au faubourg, tandis qu’une colonne remonte le cours de la Loire par le chemin de halage, munie de deux pièces de canon et d’une mitrailleuse, dirigeant leurs coups sur le pont.

La lutte devient vite un corps à corps et les français enlèvent les positions à l’ennemi qui abandonne les maisons, les quais, tentant de mettre le feu à deux mines placées sous les arches du pont. Le feu se contente de détruire la passerelle établie sur le pont, déjà endommagé par la guerre. L’armée française reste maîtresse de la rive gauche, après avoir fait une centaine de prisonniers.

Chez les français, les blessés sont nombreux. Le sous-lieutenant E. Marcheval, du 77e de ligne est blessé. Dans la garde nationale mobilisée, à la légion du Cher, le lieutenant-colonel A. Vermeil, les capitaines D. Roret, Philippe Bertrand et Guillaume, ainsi que le sous-lieutenant Roger sont blessés. A la légion de l’Indre, le sous-lieutenant Porignot, blessé, décèdera le 30 janvier. Le lieutenant-colonel Gaubert, le capitaine G. Donadieu, sont blessés. Et ce ne sont que les officiers. Le capitaine Philippe Bertrand, trente-et-un ans, natif d’Issoudun, a reçu deux balles dans la cuisse gauche qui vont lui laisser des séquelles.

Bernard Célestin, vingt-six ans, natif de Pruniers, garde national mobilisé de l’Indre est blessé par un coup de feu à la cuisse. Le sergent Auguste Sébastien Boussard, du 12e chasseurs à pied est blessé à la cuisse gauche par un éclat d’obus. Pierre Ovide Gahier, trente-quatre ans, natif de Roidon, Cher, a le fémur fracturé par une balle. Louis François Malou, garde mobile du Cher, est blessé par balle à la face et perd en partie l’usage de la vue. Jacques Martin, garde mobilisé du Cher a la clavicule droite fracturée par une balle. Auguste Nadot, garde mobile de l’Indre est blessé de deux coups de feu au bras gauche qui en restera en partie paralysé. Charles Aimé Piveteau, soldat au 77e de ligne est blessé par balle à la colonne vertébrale. Auguste Ferdinand Royer, soldat au 12e chasseurs à pied est blessé au bras gauche par balle. François Sauvard, garde mobile du Cher, est blessé aux deux cuisses par un coup de feu.

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A Janville, le mobile Coutable est malade. Il a eu de la fièvre toute la nuit. Le médecin est inquiet. Ils sont trop nombreux dans l’ambulance, alors Coutable est emmené à l’hospice, pour y être installée dans une chambre, seul. Mais il ne veut pas les quitter. Pour ces hommes loin de leurs familles, leurs officiers sont leurs seuls repères rassurants. Il ne se résigne que sur la promesse qu’on le fera revenir, dès qu’il ira mieux.

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