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20 novembre 2021

R comme le Rebond de Michel Cozic

François Michel Cozic naît le 16 mai 1839, à Scaër, dans le Finistère, fils de François Cozic, quarante-sept ans, et de Marie Jeanne Lochouarn, trente-cinq ans.

Le 25 juin 1870, à six heures du soir, François Michel épouse, à Quimper, Marie Jeanne Nicolas. Il a trente-et-un ans, est journalier à Ergue-Armel, elle a trente-cinq ans, cuisinière à Quimper. Elle est native de Scaër, comme lui.

Le couple s’installe à Quimper, où naît leur fils, Michel Jean, le 6 juin 1871, puis à Ergué-Armel, rue de la gare, où ils sont recensés, le 10 juin 1872. Est-ce à cette époque que Michel a commencé à travailler pour les chemins de fer ?

R (1)

Le 4 décembre 1873, Michel, trente-cinq ans, domicilié à Quimper, Finistère, employé au ballast, se trouve juché sur un wagon chargé de sable, sur le chemin de fer de Blois à Orléans. Au lieu de s’assoir, bien au milieu, sur le sable, il a choisi de s’installer sur le bord du wagon.

Alors que le train roule lentement et arrive à hauteur du bourg de Saint-Denis-sur-Loire, à 5 h 14 de l’après-midi, un léger choc de wagons fait glisser et tomber Michel entre deux d’entre eux. Il tombe sur la chaîne d’attache qui, sous le poids de son corps, comme un ressort et fait rebondir le pauvre Michel, l’expédiant sur le rail.

Il est tué sur le coup, la figure emportée et le corps mutilé.

Son corps est ramené à Blois et identifié par ses camarades. L’enquête mené par la gendarmerie conclue à une mort accidentelle. Michel est mort à plus de quatre cents kilomètres, à vol d’oiseau, de chez lui.

Le jour-même, la mairie de Saint-Denis-sur-Loire est informée par télégramme, de la mort qui a eu lieu sur son territoire. Le maire en dresse immédiatement l’acte de décès, indiquant que Michel est domicilié à Blois. Aucune transcription de décès ne sera faite, ni à Blois, ni à Quimper.

Sa femme se retrouve seule à élever un petit garçon de deux ans. Elle ne se remariera pas.

Ce ne sera pas le dernier malheur de la pauvre femme. Le 14 décembre 1885, le petit Michel, quatorze ans, apprenti menuisier, décède à Quimper, à neuf heures du soir, à l’hospice.

Marie Jeanne se retrouve seule. Cuisinière avant son mariage, marchande au décès de son fils, elle est blanchisseuse lorsqu’elle décède à l’hospice de Quimper, le 11 avril 1902, à cinq heures du matin.

PS : le train de la photo est un train américain, mais cela donne une idée de la position de Michel dans le wagon de sable.

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