11 Avril 1871 - la peste arrive en Province

Second siège de Paris :

Les mouvements de troupes sont nombreux autour de Versailles. Le camp de Satory, qui accueille de l’infanterie, de la cavalerie et de l’artillerie, ainsi que celui de Saint-Cyr où sont casernés les cuirassiers, sont évacués depuis le matin. Les troupes se dirigent vers Paris. Elles seront remplacées, au cantonnement, par les renforts attendus le lendemain.

Les affrontements continuent. Henri Paul Lepape, vingt-un ans, natif de Domfront, Orne, du 1^er génie, est blessé à l’œil gauche par un éclat d’obus.

A Clamart, Jean Marie Pierre François Lanoé, soldat au 89^e de ligne, est blessé à l’épaule droite par un coup de feu. Sa jambe droite est également touchée.

A Meudon, Jean Roumier, vingt-un ans, natif de Guipy, Nièvre, du 13^e artillerie, est blessé à la face par un coup de pied de cheval. Il perd son œil gauche.

En Province, les Français sont loin des considérations de la commune. Un autre péril guette : le typhus ou peste bovine. Cette pandémie menace le Loir-et-Cher. Il est déjà dans le canton de Saint-Calais, dans la Sarthe, et sur un point du canton de Vendôme, à Thoré.

A Mayence, en captivité, Joseph Rimbold, du Bas-Rhin, soldat au 15^e de ligne, décède de dysenterie. Jean Valadon, du Cantal, soldat au 19^e de ligne, décède de pneumonie.