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7 avril 2021

7 Avril 2021 - le clergé de Paris dans la tourmente

Second siège de Paris :

En application du décret des otages, de nombreuses arrestations ont lieu dans Paris dans les jours qui suivent : Blondeau, curé de Plaisance, Crozes, aumônier de la Roquette, Ducoudray, recteur de l’école Sainte-Geneviève, les révérends pères Clair, Chauveau, Tailhan, de Regnon, Biot, Guilhermy, les dominicains sont gardés à vue, chez eux, pour l’instant, l’évêque Sura, les grands vicaires Lagarde et Jourdan, Deguerry, curé de la Madeleine, Moléon, de Saint-Séverin, Olivain, supérieur des jésuites, Caubert, économe, Jeard, supérieur de Saint-Sulpice, Roussel et Hogan, directeurs, Simon, curé de Saint-Eustache, Regnault, vicaire, Bertaux, de Saint-Pierre de Montmartre, Olmer et plusieurs autres prêtres de la même paroisse, Bousquet, supérieur de Picpus, et douze frères de la même congrégation, Bayle, vicaire général, Miquel de Saint-Philippe du Roule, et ainsi de suite, uniquement des religieux.

La commune n’aime pas la religion et encore moins les religieux. Les otages, puisque c’est la raison officielle de leur arrestation, sont détenus dans les prisons de la Conciergerie, de Mazas et de la Santé, et les églises sont fermées. Les conditions de détention sont sévères, malgré le fait que bien des « otages » ne soient que des vieillards âgés et infirmes.

Bien évidemment, le mobilier et les objets du cultes sont volés. Officiellement, l’or doit être fondu à l’hôtel de la monnaie. Une affiche justifiant leurs faits est affichée par la Commune « Attendu que les prêtres sont des bandits, et que les églises sont des repaires où ils ont assassiné moralement les masses en courbant la France sous la griffe des infâmes Bonaparte, Favre et Trochu, le délégué civil des Carrières, près l’ex-préfecture de la police, ordonne que l’église Saint-Pierre (Montmartre) soit fermée et décrète l’arrestation des prêtres et des ignorantins ».

Je vous le disais, la Commune n’aime pas les prêtres et la religion. Une odeur de souffre venue tout droit de la Révolution française et de la Terreur, souffle sur Paris, la guillotine en moins. Et comme à lors de la Révolution française, beaucoup vont mourir.

L’armée de Versailles est placée sous les ordres du maréchal de Mac-Mahon. Vinoy est écarté. Les combats continuent.

Louis Galopin soldat au 85e de ligne, est blessé à la main droite par un éclat d’obus.

De violent combats ont lieu du côté de Neuilly. Au 85e de ligne, le soldat Jacques Marret a la mâchoire inférieure fracturée par un coup de feu. Le soldat Jules Eugène Saujot souffre de plaies déchirées à la main et à l’avant-bras droit provoquées par l’explosion de son fusil. Le soldat Jacques Bernard est blessé à la main gauche par un coup de feu. Le soldat Eugène Hyppolite est blessé à la main gauche par un coup de feu. Le sergent Augustin Jung, vingt-sept ans, natif de Bréchaumont, Haut-Rhin, a le bras gauche fracturé par un coup de feu.

Claude Emile Arbez, trente-cinq ans, natif de Bois d’Amont, Jura, brigadier de gendarmerie mobile, a le coude gauche fracturé par un coup de feu. Joseph Auguste Beaudoi, vingt-et-un ans, natif de la Chapelle, Vosges, soldat au 3e génie, est blessé au front par un éclat d’obus.

A Châtillon, Joseph Cadoret, soldat au 13e de ligne, a le mollet droit déchirée par un éclat d’obus.

A Courbevoie, Charles Harbelot, maréchal des logis au 9e d’artillerie est blessé à la main droite par un éclat d’obus.

Le docteur Chenu, qui dirige le service d’ambulances de la société de secours aux blessés, est arrêté et conduit à son tour au dépôt de la conciergerie où il remplace monseigneur l’archevêque Darboy dans la cellule n°123. Il a soixante-trois ans. Son plus jeune fils, capitaine au 72e bataillon de la garde nationale de Passy est également arrêté, le même jour, parce qu’il porte le même nom et refuse de rejoindre les communards. Il est enfermé dans la cellule 117. Ils seront délivrés par ordre du ministre de la Guerre et de Raoul Rigault.

Jean-Charles_Chenu

A Mayence, en captivité, Charles Bost, de Dordogne, soldat au 35e de ligne, décède de phtisie.  François Mollet, d’Ille-et-Vilaine, soldat au 21e de ligne, décède du typhus.

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