23 mars 1871 - la garnison de Bitche reste invaincue

A Lyon, des manifestations ; ou plutôt des mouvements insurrectionnels, ont lieu, ainsi qu’à Saint-Etienne et Marseille. A Lyon, ils dureront jusqu’au 25 mars, à Saint-Etienne, jusqu’au 28. Quant à Marseille, l’armée reprendra le contrôle de la ville le 4 avril.

A Versailles, l’Assemblée nationale refuse de rencontrer une députation des maires d’arrondissement.

A Bitche, la première entrevue n’ayant pas aboutie, entre les français et les allemands, une seconde a lieu.

Mais le négociateur prend le commandant Teyssier à rebrousse-poil : les soldats doivent quitter la citadelle sans leurs armes et lui-même doit se rendre à Lemberg, à la disposition du commandant des forces bavaroises.

Les pourparlers sont sur le point d’être rompus lorsque le colonel Kollermann arrive.

La discussion reprend, longuement et les Français finissent par avoir gain de cause. Les troupes emporteront leurs canons de campagne avec leurs armes et sortiront enseignes déployées.

L’évacuation se fera en trois convois fournis par les Allemands et les troupes bavaroises n’entreront dans la place qu’après que les troupes françaises soient sorties. Ces dernières ne défileront pas devant les soldats allemands. Pendant que les premiers sortiront par la porte de Strasbourg, les seconds entreront par la porte de Phalsbourg.

Il n’y aura pas d’honneurs de la guerre, puisqu’il n’y a pas eu capitulation.

Le commandant ne quittera la place qu’après le règlement définitif des affaires en cours.

La forteresse de Bitche n'a pas été vaincue et la garnison ne s'est pas rendue.

A Ulm, en captivité, François Tillard, de Tartécourt, Haute-Saône, soldat au 8^e de ligne, décède de pneumonie tuberculeuse.

A Mayence, en captivité, Jean Antoine Vilar, des Pyrénées-Orientales, soldat au 3^e voltigeurs, décède de dysenterie. Michel Ferret, de l’Ariège, du 2^e voltigeurs, décède de pneumonie. Simon Paul Santoni, de Corse, du 3^e voltigeurs, décède du typhus.