Les erreurs de ma généalogie : le casse-tête Argentin

Les erreurs de ma généalogie

Des erreurs, dans ma généalogie, il y en a un certain nombre. Comme indiqué sur ce que j’ai mis en ligne, seules sont certaines les données référencées et cotées. Enfin, peut-être !!

En reprenant mon arbre pour le compléter, je me suis intéressée à mes sosas 3136 et 3137, Guillaume Argentin et Marie Acher.

J’avais leurs décès, leur mariage et le baptême des cinq enfants, le tout à la Poterie-Cap-d’Antifer.

 Je descendais de leur fils, Guillaume, né le 19 février 1640.

Pour lui, j’avais son baptême et son inhumation, mais pas son mariage ni le décès de sa femme, Catherine Lefebvre.

J’emploie le passé, parce qu’en y regardant de plus près, un détail m’a gêné.

Né en 1640, il aurait eu dix-sept ans à la naissance du premier enfant trouvé du couple. C’est possible.

J’ai donc regardé de plus près et repris mes recherches. J’ai alors trouvé le décès de Catherine Lefebvre, à la Poterie-Cap-d’Antifer, le 16 octobre 1668, à l’âge de trente-neuf ans. Elle est décédée après avoir mis au monde un petit garçon, Pierre, le 4. L’enfant est décédé la veille de la mort de sa mère.

Cette dernière aurait eu onze ans de plus que son époux. Rien d’impossible non plus.

Vu le « jeune » âge de guillaume et la présence d’au moins deux enfants en bas-âge, la logique aurait voulu qu’il se remarie rapidement.

J’ai donc recherché la trace d’une telle union, et j’ai trouvé, près de deux ans plus tard, le 6 mai 1670, à la Poterie-Cap-d’Antifer, le mariage de Guillaume Argentin et Marie Ferri. Là, je me dis, c’est bon, sauf que………… il est bien indiqué fils aîné de Guillaume Argentin et Catherine Acher, âgé de vingt-cinq ans. Il n’y a aucune trace d’un veuvage. Et s’il est bien le fils des susdits, il a trente ans. Mais nous savons que les curés ne sont pas à cinq ans près pour les âges.

S’agit-il du mien ? J’ai quand même un gros doute.

En regardant de plus près, à l’inhumation du petit Pierre, Guillaume Argentin signe, d’une belle signature. Mais c’est peut-être son père ou son grand-père, s’il s’agit bien du petit-fils de Guillaume Argentin et Marie Acher.

Au mariage de Guillaume Argentin avec Marie Ferri, il y a la marque de Guillaume Argentin (qui donc ne signe pas) et une signature d’un Guillaume Argentin qui ne ressemble en rien à celle de l’inhumation.

Une telle différence ne peut s’expliquer par deux années d’écart.

Au décès de Guillaume Argentin, le supposé grand-père et père des miens, le 12 juin 1685, à la Poterie-Cap-d’Antifer, Guillaume Argentin présent pose sa marque. Il s’agirait bien de celui qui a épousé Marie Ferri. Il ne sait donc pas signer. La signature brouillonne du mariage serait donc celle de Guillaume père, âgé alors de soixante-douze ans.

Quid du mien?

J’ai un autre mariage d’un Guillaume Argentin avec Marie Lemaistre, le 23 juillet 1669, toujours dans la même paroisse. Je cherche l’acte en ligne, sauf qu’à cette date figure le mariage de Jean Argentin et Marie Ouf !!! La référence indiquée par le GGHSM ne correspond pas à la côte des AD, il doit donc s’agir d’un autre registre. Impossible à vérifier en l’état.

Reste les baptêmes et inhumations des enfants avec peut-être des signatures.

Les « Guillaume Argentin » qui signent lors des deux inhumations d’enfants de Guillaume Argentin et Marie Lemaistre, ont des signatures très proches de celle de l’inhumation du petit Pierre.

Reste à trouver son décès qui a eu lieu entre 1675, date de baptême du dernier enfant du couple Argentin-Lemaistre et 1705, date de remariage de Jean Argentin, mon sosa où la filiation est bien indiquée.

Je trouve un mariage que j’avais ignoré jusqu’alors.

Celui de Guillaume Argentin, encore un, fils de Guillaume Argentin et Catherine Lefebvre, avec Anne Duchemin, le 28 janvier 1698, toujours dans la même paroisse.

Ce fils-là, je ne l’avais pas. Il est indiqué âgé de vingt-sept ans, soit né quatre ans après la mort de sa mère, pourquoi pas.

Le curé a dû encore se tromper sur l’âge, ou sur la mère, car le nom de celle-ci a été rajouté après, ce qui est bien visible sur l’acte.

Qui signe ?

Jean Argentin, son frère, âgé de trente-cinq ans, et Jean Argentin, son oncle, de Cuverville, âgé de soixante-huit ans. Pour le frère, né vers 1663, cela peut correspondre à mon sosa né vers 1661. Une marque pour Guillaume, le marié, et pas d’autre Guillaume, semblerait indiquer que le père est mort. Une marque pour un Jean et une signature pour l’autre.

Le marié est dit de la paroisse de Cuverville. J’avance, à petits pas mais j’avance. Le Jean Argentin qui signe est-il le mien ou l’oncle ?

Le mien ne signe pas à son remariage (je n’ai pas son premier mariage). Il doit donc s’agir de l’oncle. Va-t-il me permettre de remonter une génération de plus ?

Pour l’instant, je ne fais que redescendre, mais j’ai trouvé un frère à mon sosa 784.

Et je n’ai pas la réponse sur mon sosa 1568 : s’est-il remarié avec Marie Lemaistre ? En dehors des signatures, je n’ai pas d’autre piste.

Il serait mort entre 1675 et 1698, mais où ?

Je continue à chercher à droite, à gauche, et je trouve le décès d’un Jean Argentin, le 18 décembre 1675, à la Poterie-Cap-d’Antifer, âgé de quatre-vingt ans, et devinez qui signe ? Guillaume Argentin, Jean Argentin, Jean Argentin et Nicolas Argentin.

Pour Guillaume et l’un des Jean, ce sont les signatures de mes actes. Alors, je pose l’hypothèse qu’il s’agit de leur père.

Je continue à gratouiller et je trouve, à Sainte-Marie-au-Bosc, un Jean Argentin marié à une Marie Thomas qui a au moins six enfants dont deux Jean et trois Guillaume. Evidemment, certains sont morts en bas-âge, mais les registres n’en parlent pas. S’agit-il des miens ?

Peut-être. Je n’ai pas trouvé le décès de Marie Thomas.

Mais être présent à un enterrement et porter le même nom ne donne pas un lien filiatif : peut-être s’agit-il d’un oncle, d’un cousin, etc…

Il va falloir encore creuser.

Pour l’instant, ma seule certitude, c’est que mon Guillaume a un frère, Jean.

C’est le problème, en généalogie. Plus nous allons vers le passé, plus nous avons d’hypothèses, moins nous avons de preuves et de certitudes.

Mais je ne désespère pas de trouver des preuves. Si jamais je trouve l’acte de décès de Marie Thomas, l’acte de mariage de Guillaume Argentin avec Marie Lemaistre, ou etc…

La généalogie qu’est une longue quête sans fin et parfois sans issues.