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25 décembre 2020

25 décembre 1870 - les gaufres du curé de Poinville

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Près du Mans, c’est dimanche et jour de fête, fêtes de Noël. Au camp des 75e mobiles du Loir-et-Cher et du Maine-et-Loire, c’est l’agitation. Une messe de minuit va avoir lieu dans leur camp. Des grands feux sont allumés e la forêt semble illuminée. Un énorme tapis de neige couvre le sol entre les sapins. Un autel est dressé sur des caisses de biscuits et recouvert d’une nappe blanche. L’aumônier du 1er bataillon dit la messe. Depuis un mois, il est debout jour et nuit, auprès des hommes, sans relâche.

Ce n’est pas une messe joyeuse. Tous les hommes sont en deuil, séparés de leurs familles, ayant perdu nombre de compagnons de route, qu’ils connaissaient pour beaucoup, depuis l’enfance.

C’est une messe de consolation.

A Saint-Calais, Sarthe, les prussiens pénètrent dans la ville, pillent les maisons et maltraitent les habitants.

A Janville, en ce jour de Noël, le curé de Poinville vient dire la messe sur un petit autel dressé dans l’alcove vide de la chambre. Le capitaine de Maricourt, appuyé sur sa béquille, sert la messe.

Tous les blessés qui peuvent se trainer ou être transportés se réunissent dans la grande chambre, au rez-de-chaussée de l’ambulance. Il y a même un protestant. Le curé enjambant les malades, va porter le viatique, de lit en lit.

Ce bon curé de Poinville est un réconfort pour eux. Desservant une petite paroisse des environs, il vient les voir régulièrement. Ce jour de noël, il le passe avec eux, leur faisant des gaufres.

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