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16 décembre 2020

16 décembre 1870 - L'armée de la Loire abandonne Vendôme et se retire sur Le Mans

A Paris, les usines à gaz ne fournissent plus l’éclairage de la ville, ni aux magasins. Des lampes à huile de pétrole sont placées dans les lanternes des réverbères et dans les boutiques.

A Vendôme, l’armée de la Loire profite des brouillards matinaux du Loir pour commencer à se retirer sans que l’ennemi ne s’en rende compte.

Mais il reste, dans Vendôme, des blessés et des malades en nombre, du matériel de guerre et de chemin de fer à sauver. L’artillerie est embarquée à la hâte. Un train important, attelé de deux locomotives est resté en gare. Pour éviter qu’il tombe aux mains de l’ennemi, il s’engage à toute vapeur sur la voie de Tours qu’il réussit à atteindre sans encombre, avant de partir pour le Mans. Des batteries sont installées sur la rive droite, pour retarder l’ennemi le plus longtemps possible. Vers neuf heures, le brouillard se dissipe et les allemands se rendent compte de la situation. Ils se mettent immédiatement en marche. Au même moment, des explosions retentissent dans toute la vallée : les ponts du Loir viennent de sauter.

Toute l’armée de la Loire a réussi à passer sur la rive droite et échappe, une fois encore, à l’ennemi.

Pendant toute la journée les combats continuent, à Morée, à Froidmentel, où le sous-lieutenant E Bourguignon, du 59e de marche est tué, le capitaine JJPL Pellenq et le sous-lieutenant AMF Demichy sont blessés.

16décembre

 

Le général Rousseau tient bon. Mais dès le soir, il se retire sur Montoire, les Roches, Fortan, Epuisay, le Temple, Mondoubleau, Saint-Agil, s’appuyant d’un côté au Loir et de l’autre au Droué.

Même si les hommes sont épuisés, ils tiennent. En tentant de dégager des pièces d’artillerie embourbées, quarante soldats, des sapeurs du génie et des chasseurs du 11e bataillon, vont lutter contre deux cents prussiens. La plupart des sapeurs n’ont que trois mois de service. Ils auront un tué et huit blessés.

Dans les combats d’avant-poste, le sous-lieutenant AM Blanch du 46e de marche, est tué à Pezou.

A Cloyes, l’ambulance volante de Pont-l’Evêque a entendu la canonnade en direction de Morée et retourne chercher les blessés sur le champ de bataille. A Saint-Hilaire, beaucoup de blessés sont entassés dans les maisons, les écoles et le presbytère. Pendant la nuit, les membres de l’ambulance arpentent le champ de bataille à la recherche de blessés oubliés. Vingt-sept sont conduits à Rougemont. A deux heures du matin, ils sont de retour à Saint-Hilaire. Le lendemain, ils retourneront au château de Montigny, ramenant six blessés avec eux.

A Janville, les cinq officiers du 75e logés ensemble, apprennent la mort du sergent Deschênes. Il a été leur compagnon d’infortune, dans leur petite chambre de Loigny. Il ne semblait pourtant pas grièvement blessé, allant de long en large dans la petite chambre. Un flegmon diffus s’est déclaré après qu’un chirurgien trop zélé lui ait retiré son bandage et sondé la plaie dans tous les sens. Pris de délire, il ne parlait plus que de bataille, de charge à la baïonnette, de fusillades insensées. Il a bondi hors de son lit en criant de toutes ses forces « baïonnette au canon ! pas de charge ! en avant ! vive la France ! » et il est retombé, mort.

Au sud de Langres, à Longeau, les allemands réussissent un coup de main contre les partis avancés de la garnison de Langres, pour les refouler dans la place forte. Deux cents hommes sont hors de combat.

A Belfort, du point du jour jusqu’au soir, le bombardement est continu. Il n’y a que deux courtes pauses, à cinq et huit heures. Des obus mettent le feu aux maisons Jacquemin et Juster. Il est impossible d’éteindre les incendies, une pluie de fer et de feu s’abattant sur Berlfort. Un jeune de dix-huit ans est tué net et une jeune femme grièvement blessée en voulant aller des caves de l’hôtel de vile au Pavillon. Trois soldats du 45e sont tués et sept blessés pendant leur sommeil, par une obus tombé au milieu d’eux, près du jardin Keller.

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