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24 novembre 2020

24 Novembre 1870 - La IIe armée allemande venant de Metz, arrive dans le Loiret

A Paris, sortie sur Bondy par le 72e bataillon de la garde nationale et le 4e bataillon des éclairueurs de la Seine, vers deux heures. Les barricades sont enlevées, franchies et dépassées jusque sur la route de Metz et le canal de l’Ourcq. L’ennemi arrive en force et commence une vive fusillade. Nos troupes se replient et comptent quatre blessés, dont le commandant GDV de P Massiou, capitaine de frégate, du 4e bataillon de Rochefort.

Dans le Loiret la IIe armée allemande venant de Metz, arrive sur le Loing et se dirige, par Montargis, Beaune et Pithiviers, à la rencontre de l’armée du grand-duc de Mecklembourg. Son avant-garde rencontre les troupes avancées de la 1ère division du 15e corps français, sous les ordres du général des Pallières, au débouché nord de la forêt d’Orléans, à Chilleurs et Neuville-aux-Bois. François Bideau, soldat au 29e de ligne, est blessé à la face par un coup de feu, à Neuville-aux-Bois.

Au débouché ouest de la forêt d’Orléans, à Ladon et Maizières, les têtes de colonne du 20e corps, sous les ordres du général Crouzat, se heurtent aux flancs-gardes du Xe corps allemand en marche sur Montargis, vers Beaune.

24novembre

Un bataillon de mobiles de la Haute-Loire occupe Maizières. Un bataillon du 44e de marche et un bataillon de mobiles de la Loire, avec une section d’artillerie et une compagnie de francs-tireurs du Doubs occupent Ladon. Vers dix heures et demie, les prussiens arrivent devant Ladon et se déploient en tirailleurs à l’est des clôtures du village. Un violent combat s’engage. Après une vive résistance, les français sont obligés d’abandonner la ferme des Arlots et se retirent sur Ladon. Il est deux heures et le commandant allemand met toute son infanterie à l’attaque du village. Les français doivent se retirer sur Bellegarde. Le détachement qui occupe la Mothe ne renonce qu’après une résistance héroïque. Les allemands se dirigent alors sur Maizères. Ils ne réussissent à en chasser les français qu’à coups d’artillerie. Ces derniers se retirent sur Fréville, dont les collines sont occupées par la 2e division du 20e corps. Deux bataillons de mobiles du Haut-Rhin et un bataillon de zouaves, soutenus par le feu d’une batterie de 12, chargent à la baïonnette et réussissent à repousser l’ennemi.

Jean Bathie, vingt-cinq ans, natif de Montregard, caporal aux mobiles de la Haute-Loire est blessé à Fréville à la jambe gauche par coup de feu. Il gardera la jambe paralysée. Marcelin Baudin, solat au 49e de ligne reçoit des éclats d’obus à la jambe et à la cuisse droite, et deux balles dans la jambe gauche, à Ladon. Joseph Bouhours, dit Christophe, vingt-et- un ans, natif de Tours, soldat au 44e de ligne, a le fémur gauche fracturé par un coup de feu à Ladon. Etienne Chassin, garde mobile de la Loire est blessé par un coup de feu au mollet droit, à Ladon.

Les allemands renoncent à attaquer et marchent sur Beaune-la-Rolande. A Ladon, une centaine de soldats français morts pendant les combats seront enterrés dans une chapelle de l’église, construite grâce aux dons d’une souscription. Les noms des officiers et soldats tués et qui ont été identifiés sont inscrits sur les murs de la chapelle.

Pendant ces combats, une reconnaissance prussienne envoyée dans la direction de Saint-Loup, Montbarrois et Boiscommun se retrouve face à deux escadrons du 2e lancier de marche du colonel Basserie. Alors qu’une dizaine de lanciers français les prend en chasse, ils sont surpris par deux escadrons prussiens qui les poursuivent jusqu’à Boiscommun où le reste des soldats français les attendent. Presque tous chargent et mettent en fuite les soldats prussiens, mais, le cheval du colonel Basserie est blessé et tombe. Son cavalier se retrouve aux prises avec l’ennemi qui lui assène plusieurs coups de sabre à la tête. Il est emmené prisonnier à Beaune où il sera soigné à l’ambulance. Sept soldats sont tués lors de la charge et sept autres sont tués dans le village ou décèderont de leurs blessures. Deux monuments à leur mémoire seront élevés dans le cimetière. Jean Joseph Meyer, quarante-six ans, natif de Vintzenheim, franc-tireur du Haut-Rhin, est blessé à un coup de feu à Boiscommun, lui fracturant l’os iliaque gauche.

Arrivés à Montbarrois, les prussiens fouillent une partie des maisons et arrêtent neuf habitants et s’apprêtent à les fusiller lorsque les troupes françaises arrivent et les mettent en fuite.

Pendant ces combats dans le Loiret, Le capitaine D.S. Ogilvy est tué, le capitaine P Carrère dit Mastreau et le sous-lieutenant EHJ François du 29e régiment de ligne sont blessés. Au 44e régiment de marche, le lieutenant FC Thomasset est tué, le capitaine MFX Imbert et le sous-lieutenant EI Jehl sont blessés. Au 7e régiment de chasseurs, le chef d’escadron GCA Dupré, est blessé. Au 2e régiment de marche de lanciers, le lieutenant-colonel PAH Basserie, le chef d’escadron LAM Gamet de Saint Germain, le capitaine adjudant major FE Ducauzé de Nazelle, le lieutenant FG Loewembruck et le sous-lieutenant NU Collet sont blessés. Dans la garde mobile de la Haute-Loire, le lieutenant jean Frédéric Renouard De Bussières et le sous-lieutenant Juste de Fay de Latour Maubourg sont tués, et le lieutenant JN Costa des mobiles de Corse est blessé.

A Thionville, la forteresse est bombardée par six canons. La ville brûle. La place forte capitule. Elle a reçu 25 000 projectiles en quarante-huit heures. 4 000 hommes sont faits prisonniers et deux cents canons sont pris par l’ennemi.

A Belfort, nouvelle attaque du Mont par les Prussiens, qui s’en emparent. A la suite du séjour dans les bois, sans abris, de l’eau et de la boue jusqu’aux genoux, les hommes affaiblis comptent beaucoup de malades. Le nombre de varioleux est considérable.

Les premiers obus tombent sur la ville. Sortie sur Valdoye et Chèvremont. Les pertes des 23 et 24 novembre sont de 57 hommes tués ou blessés.

Dans le Nord, la petite armée française qui s’est organisée, veut défendre la ligne de la Somme et se porte sur la rive gauche et au sud, de façon à protéger Amiens. Leur nouveau chef, le général Faidherbe n’est pas encore arrivé de Constantine. Dans l’attente, le commandement est assuré par le  général Farre, sous lesquels se trouvent 26 000 hommes de la garnison d’Amiens, Paulze d’Ivoy, et les trois brigades Lecointe, Derroja et du Bessol. Une reconnaissance conduite par le général du Bessol refoule, sur Roye, l’avant-garde du VIIIe corps allemand. Le sous-lieutenant JJF Blain du 69e régiment de marche est tué et le sous-lieutenant LCHA Jouvainroux est blessé. Il décèdera de ses blessures le 3 décembre. Au 15e régiment d’artillerie, le sous-lieutenant PLJ Laviolette est tué.

A Belfort, depuis la veille, tous les forts tirent ensemble. A quatre heures du matin, la garnison déloge les prussiens de toutes leurs positions, entre Essert et Cravanche. A dix heures, les français sont de nouveau maîtres du Mont et de ses alentours, mais ne peuvent s’y maintenir.

Les canons prussiens de la ferme Lang, en avant de Sermagny, envoient quelques projectiles mais ils sont réduits au silence par les canons de l’Espérance, de la Miotte et du Château.

A trois heures, une reconnaissance d’envergure, appuyée par les canons des Basses-Perches, se dirige sur Sevenans et met en fuite une colonne de uhlans.

A Montmedy, la Chiers et ses affluents, gonflés par les pluies, inondent toutes les prairies. Le détachement prussien qui occupe Vigneul se retrouve coupé de celui qui garde Chauvency-le-Château. C’est le moment idéal de faire une attaque sur Vigneul. Treize hommes de la garnison de Montmédy, commandés par le sergent Schneider, vont par les bois et surprennent quarante prussiens qui occupent le village. Trente-quatre sont faits prisonniers et ramenés dans la place forte.

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