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24 octobre 2020

24 Octobre 1870 - la méprise des Cinq-Chênes

Paris : la société française de secours aux blessés vote une somme de 25 000 francs pour les blessés de Châteaudun. Elle avait voté pour une somme de 100 000 francs pour les victimes de Strasbourg et 110 000 francs pour les victimes de Metz.

Aux avant-postes de Bondy, le lieutenant JFG Benoit, des mobiles des Côtes-du-Nord est blessé.

En Normandie, une grand’garde du 1er bataillon des mobiles du Calvados est à Chérisy. Les dragons oldenbourgeois du 19e régiment et des uhlans du 13e régiment hanovrien, les attaquent dans la matinée. Ils réussissent à se retirer et rejoindre leurs réserves. Le garde Binet est tué après avoir chèrement vendu sa vie. Refusant de se rendre, il se réfugie dans une maison où il est surpris par trois cavaliers. Il en met un en joue, qui s’enfuie, mais son fusil s’enraye alors il frappe le second à la baïonnette et tente d’étrangler le troisième dans d’autres ennemis arrivent. Il est transpercé par leurs lances et le crane fendu d’un coup de sabre. Les allemands arrivent jusqu’à la rivière. Les mobiles sont sur l’autre rive de l’Eure et les accueillent par une fusillade.

En Eure-et-Loir, à Garnay, une colonne de marins et de gardes mobiles se rend à Dreux, par la route de Châteauneuf. Ils sont près de 1 200 avec une partie des gardes nationaux de Garnay, à la ferme de l’Epinay. Une autre partie est le long de la route de Châteauneuf, depuis la Maison-Blanche jusqu’aux bois de Marmousse. Vers le soir, les prussiens s’emparent de la ferme des Yeux-Bleds et poussent une reconnaissance vers l’Epinay. Une escarmouche éclate mais les positions restent les mêmes.

24octobre

Une heure plus tard, une fusillade éclate au lieudit les cinq-Chênes. Une terrible méprise à eu lieu dans la nuit. Une compagnie de gardes mobiles partie de Dreux pour prendre la route de Chartres s’est égarée et à pris la route de Châteauneuf. Arrivés à l’endroit où sont embusqués les autres gardes mobiles, une vive fusillade éclate, mobiles contre mobiles. Une douzaine d’entre eux décède, parmi lesquels le capitaine-adjudant-major de Chivré, du 3e bataillon de mobiles de la Manche. Une soixantaine sont blessés dont le chef de bataillon LA de la Croix, le capitaine JL Le Corre, le lieutenant A Vachier, et le sous-lieutenant N Barbé, sont blessés, de même que le lieutenant CLMA Tardieu de Maleissye, du 63e régiment provisoire (mobile d’Eure-et-Loir). Cet incident sera appelé « la méprise de Dreux ».

A la nouvelle de cet incident, les troupes françaises se retirent, laissant la place aux prussiens qui investissent, dès le lendemain, les hameaux de l’Epinay et de Chambléan où ils vont arrêter et molester Pierre Loiseau, conseiller municipal de Chambléan.

A Heudicourt, dans la Somme, une compagnie de tirailleurs havrais, sous les ordres du capitaine Moquet, composée de quatorze hommes venus de Lyons-la-Forêt par Morgny, se cache dans une marnière. Ils attaquent une douzaine de uhlans. Comme à chaque fois, les allemands reviennent en force le lendemain.

A Schelestadt, à sept heures et demie du matin, la place capitule. Elle a reçu 10 000 projectiles et douze habitants ont été tués. Immédiatement, les troupes du blocus de Schelestadt partent renforcer celles du blocus de Neuf-Brisach.

Montereau-Faut-Yonne est occupé par l’ennemi, en pleine aurore boréale. Deux jours plus tôt, les volontaires d’Auxerre et les gardes nationaux ont tenté une attaque à Grand-Puits. C’est un échec. Vingt-deux habitants de Montereau, Barbey, Forge, la Grande-Paroisse, Laval-Saint-Germain, Marolles, Salins et Saint-Germain-Laval, gardes nationaux, sont tués ou blessés. Le plus jeune, Stanislas Colleray, ouvrier coutelier, dix-sept ans, est tué. Le plus âgé, Prosper Auguste Schneit, mouleur à la manufacture de faïence, cinquante-cinq ans, est blessé.

A Metz, trente-cinq civils sont morts dans les dernières vingt-quatre heures.

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