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22 décembre 2019

Les bourreaux de Blois : le début de la fin

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Charles Louis Ferey et Marie Sophie Doublot se retrouvent à la tête d’une famille, constituée par les jeunes frères et sœur de Marie Sophie.

Très vite, ils ont eux-mêmes des enfants : Anne Sophie, née le 9 octobre 1801, Augustine Adélaïde, née le 12 avril 1803, Félicité, née le 28 février 1805 (décédée avant 1826), André Louis, dit Eugène, né le 3 février 1806, et Marie Sophie Caroline, née le 18 mars 1816.

Si, aux naissances de ses premiers enfants, Charles Louis est indiqué exécuteur du département, il prend très vite l’activité de propriétaire, ou de rentier.

Charles Louis Ferey meurt le 13 mars 1826, âgé de cinquante-huit ans. Il laisse une petite fille mineure, Marie Sophie Caroline. Il aura néanmoins mené jusqu’à l’autel, ses filles, Anne Sophie, mariée le 25 janvier 1819 avec Auguste Gabriel Desmorest, exécuteur d’Orléans, et Augustine Adélaïde, mariée le 23 juin 1823 avec Jacques Auguste Ganié, exécuteur de Nantes.

Son fils unique, André Louis, prénommé Eugène, a vingt ans et lui sert déjà d’aide exécuteur. Il prendra sa suite tout naturellement, mettant ainsi fin à la succession par les femmes, de la charge de bourreau de Blois.

Marie Sophie a l’usufruit des biens de son mari, pour vivre, soit 400 francs de revenus provenant d’une rente de Rouen. Ses enfants se partagent les trois maisons rue Champbourdin, acquises par leurs parents, pour une valeur de 2500 francs. Charles Louis a exercé comme exécuteur durant plus de trente ans, permettant à sa veuve d’obtenir une pension de l’état.

Au décès de son père, André Louis demande le poste vacant de son père. Le rapport de police établit à ce propos indique qu’il est « un jeune homme qui s’amuse, comme les jeunes gens de son âge, mais il n’est point ivrogne. Obtenant la place de son père qu’il est capable de remplir, cela lui donnera l’aplomb convenable, il a chez lui l’étoffe nécessaire. »

Il a vingt ans.

L’année suivante, il épouse Joséphine Madeleine Lemaire (pas d’ascendance d’exécuteur de trouvée pour l’instant), le 22 février 1827. C’est un mariage d’urgence, une petite fille, Joséphine Madeleine, naît trois mois plus tard.

Un an plus tard, Marie Sophie Doublot décède, léguant tous ses biens à son fils, sous forme de meubles et de rente.

André Louis et sa femme ont deux autres enfants, deux garçons : Louis André, né le 9 mars 1829 et Charles, né le 9 juillet 1831.

Le petit Charles décède à Tours, chez sa grand-mère maternel, trois mois après sa naissance. A quel moment les choses ont-elles mal tourné ? Quelles ont été les gouttes d’eaux de trop dans le vase de sa vie ? La mort de son fils ? Celle de sa mère ? Un métier que, comme son grand-père, il n’a pas choisi ? Un exécution de trop à un bien jeune âge ? Je n’ai pas encore de réponse.

Alors qu’il est nommé exécuteur en chef, en 1832, André Louis est remplacé par Charles François Desfourneaux, à son poste.

Un rapport de police daté du 2 mai 1835, indique que André Louis n’est plus exécuteur, mais exerce le métier de garçon charretier ou de valet d’écurie. Il est séparé de sa femme, qui vit à Tours, probablement chez sa mère, depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs elle qui touche la pension, ou plutôt le secours qui lui est alloué.

Le 2 août 1848, André Louis, redevenu rentier, décède à l’hospice civil de Blois, huit mois après sa femme, qui elle, décède à Tours.

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