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20 décembre 2019

Les bourreaux de Blois : les épaules de Marie Sophie

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Les décès de Joseph Doublot et de sa femme ont été soudain.

Pierre Cortier, marchand de chevaux à Blois est nommé tuteur de leurs quatre enfants mineurs et fait procéder à l’inventaire des biens, dès le 9 Fructidor, un mois après la mort des parents. Ils sont tous héritiers pour un quart.

Le juge de paix a fait apposer les scellés sur la maison, dès le lendemain du décès de Marie Herisson.

Il va falloir que je cherche le procès-verbal, car il y a parfois des renseignements supplémentaires, à commencer par l’endroit où repose le corps du défunt. Cela va me valoir un petit tour aux AD.

Nous ne sommes plus à la Bretonnerie, mais dans une maison, rue des Carmélites. Il faudra trois jours pour dresser l’inventaire des biens mobiliers trouvés sur place.

Je ne donnerai pas ici le détail, mais quelques pièces que je trouve intéressante, comme

  • une montre en or et sa chaîne en similor, estimés quatre vingt francs,
  • un sac de toile contenant 97.47 francs en billets,
  • une seringue d’étain,
  • deux salières de cristal,
  • une boîte à thé de fer blanc,
  • une petite armoire à un battant fermant à clés servant de bibliothèque et contenant quarante-sept volumes, tant brochures que reliés en veau,
  • des objets en argenterie d’un poids de 15 marcs 1 once 5 gros et un total de 729.75 francs (treize couverts, une grande cuillère à ragout, six cuillères à café, une petite fourchette, deux tasses, deux gobelets un uni et un gravé, une grande canne, quatre timbales, deux carcasses de salière et une carcasse de moutardier et une petite cuillère),
  • différents petits linges et ligatures servant à des blessures,
  • une somme de 174 francs en argent monnaie.

Lors de la pose des scellés, soixante francs ont été laissés à la fille aînée, Marie Sophie, pour payer les dépenses du ménage.

A quoi a bien pu servir cette somme ?

A régler les dépenses quotidiennes, évidemment, mais également à payer les cierges et les vêtements de deuil pour les inhumations, la garde de nuit qui a veillé Joseph et sa femme pendant leur maladie, la nourrice de la petite dernière, Marguerite Adélaïde Henriette, appelée Anne (c’est plus rapide), qui l’a gardée pendant la maladie de ses parents, un abonnement à la gazette, la maîtresse d’école des enfants, le port de lettres (pour prévenir la famille probablement).

Il faut encore régler le médecin venu les soigner, la garde de jour des malades, l’officier de santé et les deux bières et leur portement durant les inhumations, ainsi que d’autres menues dépenses.

Tout a reposé sur les épaules de Marie Sophie, dix-huit ans, qui doit veiller, en plus sur ses frères et sœurs.

Que vont-ils devenir ?

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