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11 décembre 2019

Les bourreaux de Blois : le pet-en-l'air de Monsieur

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Lorsque François Trémont décède, le 16 juin 1761, sans descendance, ses héritières légitimes sont, sa femme, en vertu de la donation citée hier, et sa sœur, Anne Trémont, veuve de Nicolas Berger, l’exécuteur d’Orléans, petit-fils d’Elisabeth Henault, l’arrière-petite-fille de Blaise Robert (vous suivez ?).

Sa sœur ne contestera pas le donation.

Un inventaire après décès est fait le 23 du même mois, soit vingt-et-un ans après celui de sa seconde femme. La demeure est la même, dans la Bretonnerie. Je passe sur la vaisselle et le mobilier usuel pour m’intéresser à ce qui sort de l’ordinaire.

Commençons dans la cuisine, où se trouve quatre coffres de toilette en carton, un écritoire de bois, un couteau de chasse de cuivre argenté, une canne à pomme d’argent, une petite paire de pistolets de poche garnis de cuivre.

Dans la chambre haute, nous retrouvons le miroir à cadre de bois doré et chapiteau. La crise est passée par là, car il est passé d’une estimation à quinze livres en 1740, à une estimation de six livres en 1761.

Ce qu’il n’y avait pas, à l’époque, dans la chambre haute et qui s’y trouve maintenant, c’est une garniture de cheminée de portrait et figures en plâtre, un grand miroir de bois doré avec son chapiteau, neuf tableaux, disposés autour de la chambre, représentant des portraits et des sujets de dévotion, une vierge en faïence sur un piédestal en bois, la tenture de la chambre en tapisserie en point de Hongrie en six pièces de onze aulnes.

L’intérieur est beaucoup plus bourgeois.

Cette fois, les habits du défunt n’ont pas été vendus et nous pouvons détailler la garde-robe de monsieur et de madame :

  • Dix-sept chemises de toile à l’usage de Marie Jeanne,
  • Six chemises de toile à l’usage de François
  • Un chapeau de demi- castor (laine mélangée à du poil de castor ou de lièvre) bordé d’un galon d’or et un bonnet de laine garni d’un galon d’or
  • Deux jupons de coton dont l’un est brodé, un corset de coton et un pet-en-l’air de damas (étoffe de soie solide à larges ramages) (veston d’homme descendant juste au bas des reins),
  • Trois coiffures et une stinquerte à Marie Jeanne,
  • Une veste de calmande rouge, un gilet de flanelle, une culotte de calmande (étoffe lustrée à l’endroit, pour vêtements d’intérieur),
  • Deux culottes de panne rouge, une veste de drap de Silésie
  • Un habit et une veste de drap,
  • Un habit de drap d’Elbeuf à boutons d’or, une veste et culotte écarlate à boutonnière et bouton d’or,
  • Un habit de bouracan vert à bouton et boutonnière d’or,
  • Un habit et une veste de drap d’Amboise,
  • Une redingote de drap d’Amboise
  • Un jupon de fluche,
  • Une paire de bas de soie, deux paires de coton, deux cols, deux paires de bas de laine, un bonnet de laine,
  • Une paire de pantoufles couverte de rat de Sicile
  • Quatorze chemises

Je n’ai pas tout identifié : stinquerte et fluche, par exemple, mais cette garde-robe est plutôt bien garnie et plutôt bourgeoise.

Sans oublier le pet-en-l’air de monsieur.

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