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2 décembre 2019

Les bourreaux de Blois : les premiers

calendrier-avent-2_12Deuxième jour du calendrier de l'Avent.

Les moulins flottant sur la Loire étant dispensés de la charge de bourreau, à qui va-t-elle échoir ?

Il n’y a pas de trace sur le sujet dans les archives consultés, avant 1372.

Le 6 janvier 1372, Guillaume Guillart arbore le titre de Punisseur des malfaiteurs de la châtellenie de Blois.

Ce jour-là, vendredi de la Saint-Jean-Baptiste, Guillaume reçoit des mains de Joffrey Boucher, grenetier du comte de Blois, trois muids de seigle pour une année entière de ses gages.

Le même règlement a laissé sa trace dans les archives, pour les années 1373 et 1374.

Cela semble peu comme salaire pour une année de travail, mais ce n’est pas la seule rentrée en nature des bourreaux de l’époque.

Ils bénéficient du droit de havage, sur les foires et marché, ce qui contribue à ne pas les rendre très populaires. Le havage est une mesure de grains prise à deux mains.

Plus la main du bourreau est large et grosse, plus son droit de havage coûte à la population. Il peut user de ce droit sur toutes les denrées vendues au marché : grains, légumes, fruits, œuf, etc. et son pain est mis de côté, retourné, d’où l’idée que le pain à l’envers porte malheur.

Le bourreau assume une charge dont personne ne veut : mettre à mort alors même que la loi et les commandements de Dieu l’interdisent. Ses mains sont souillées de sang. Il est donc mis à l’écart de la société, comme un mal nécessaire. Il s’habille différemment, pour être clairement identifié. Il porte une cagoule durant les exécutions. Et bien évidemment, il ne peut épouser qui il veut. Qui voudrait épouser un bourreau et se voir ostracisée toute sa vie, de même que ses enfants ?

Mais la société a besoin des bourreaux pour appliquer la justice.

Cinquante ans plus tard, le bourreau s’appelle maître Michel. Il n’est plus payé à l’année, mais à l’exécution.

Le 28 janvier 1427, il reçoit soixante sols tournois et deux setiers de meteil à la mesure de Blois, pour avoir décapité Jehan Chevallier, pêcheur natif de Nouan-sur-Loire, l’avoir écartelé et fait « ce que en tels cas appartient ».

Guillaume Guillart et maître Michel sont les premiers bourreaux clairement identifiés de Blois.

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