Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog d'une généalogiste
Publicité
Le blog d'une généalogiste
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 276 209
29 août 2019

Des morts encombrants

La guerre de 1870, prélude à la première guerre mondiale, est la première, sur le sol de la France métropolitaine, depuis des décennies.

Les précédentes remontent aux guerres napoléoniennes. Depuis, la science a fait des progrès, tout comme la connaissance sur les effets putrides et néfastes des corps en putréfaction.

Parce que, nos vaillants jeunes soldats, tombés au champ d'honneur, massacrés par les prussiens, fauchés par la mitraille ennemie, ne sont plus que des corps en putréfaction bien gênants.

Alors, il faut légiférer, et l'intérêt des familles et le respect dû aux morts est bien loin des textes de salubrité publique.

Il faut assainir les contrées qui ont été occupées par les troupes ennemies et surtout, les champs de bataille.

Il faut dire que les enterrements ont été faits à la "va vite", dans des fosses peu profondes.

Le comité consultatif d'hygiène publique a donc recommandé d'élever, sur les fosses ou sur les tranchées renfermant des cadavres, un tumulus en terre dont la hauteur ne dépasserait pas 40 à 50 cm, et d'ensemencer ce tumulus de graines de plantes à végétation rapide et surtout avides de principes azotés ( je les cite là), telles que l'héliantus, le Gallega officinalis, la moutarde blanche, quelques graminées enfin, qui, coupées  en vert, serviraient de fourrage.

Il n'est question, à aucun moment, de respect des morts, ou de lieux de recueillement et de commémoration. Au contraire, il faut faire disparaître ces corps, le plus vite possible, et que cela serve au moins à nourrir le bétail.

Une mesure complémentaire préconise également, la mise en culture des terrains les plus rapprochés du point d'enfouissement.

Il n'est pas question d'exhumer les corps, ils sont trop nombreux et dangereux pour la santé. Les agents chimiques pour détruire les corps sont également rejetés car néfastes pour les cultures à entreprendre.

Nous parlons là des fosses et charniers de la guerre.

Pour les tombes isolées, par contre, la démarche est différente. Il faut creuser une fosse parallèle à la fosse renfermant le cadavre, aussi près que possible, une fosse de 1.5 à 2 m de profondeur. Il faut ensuite retirer la couche de terre qui recouvre le corps, répendre sur celui-ci, une quantité suffisante de chlorure d'oxide de chaux, pour le désinfecter, le faire glisser dans la fosse nouvellement creusée, le placer sur un lit de chaux vive et le recouvrir de terre.

Il n'est donc pas étonnant que ces tombes aient disparues. Il fallait qu'elles disparaissent.

Le culte des morts n'était pas encore bien développé, le culte du héros disparu non plus. Ce sont les familles, qui, bien souvent, ont payé, de leurs deniers, des monuments érigés là où leurs fils sont tombés, mais pas forcément où ils sont inhumés.

 

Monumentde Bouillé

 

Hommage aux Combattants de Loigny : Les Zouaves Pontificaux - jean-louis.riguet-librebonimenteur %

Le souvenir de cette bataille est toujours présent sur les lieux mêmes à Loigny la Bataille le 2 décembre 1870 Ce monument rend hommage aux Zouaves Pontificaux dans le bois au combat sanglant AUGUSTIN ma bataille de Loigny se situe dans ce village © Jean-Louis Riguet septembre 2012 Membre du Bottin International des Professionnels du Livre

https://librebonimenteur.net

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité