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30 avril 2019

Challenge UPro-G : une chanson pour Camerone

Le thème du mois d'avril, une chanson, n'est pas des plus faciles. Certes, il existe bien des chansons qui parlent d'histoire, de terroir, etc. Mais laquelle choisir ?

J'avais pensé, dans un premier temps, parler de "la Strasbourgeoise". Mais, le temps passant, nous voilà le 30 avril, dernier jour du mois et du challenge.

En ouvrant l'ordinateur, il m'apparait très vite qu'aujourd'hui, n'est pas une journée ordinaire.

Il y a 156 ans, le 30 avril 1863, a eu lieu la bataille de Camerone. Qui n'a pas entendu parler de Camerone ? Mais qui en connaît le détail ?

Quelques clics plus tard, je trouve les paroles de la chanson de Camerone :

"1. Camerone
Un bien grand nom dans notre histoire
Camerone
Souvenir de sang et de gloire
Camerone
Sous un soleil brulant
Camerone
Sous un feu terrifiant
Contre un ennemi cent fois supérieur
Ils se battaient avec la rage au cœur
Un légionnaire ne craint pas la mort
Il l’affronte sans remords


2. Camerone
Pendant neuf heures d’affilée
Ils luttèrent une poignée contre une armée
Quand enfin à court de munitions
Ils cédèrent sans capitulation
Le 30 Avril est fêté chaque année
Par la légion qui n’a pas oublié
Une main de bois une main légendaire
La guidé vers la lumière

3. Capitaine à la main de bois légendaire
Capitaine tu commandais tes légionnaires
Ils étaient soixante quatre héros
Qui luttaient sous les plis du drapeau
Combien de gars sont morts

Camerone Camerone
Combien de gars sont morts
Camerone Camerone

4. Camerone
Un bien grand nom dans notre histoire
Camerone
Souvenir de sang et de gloire
Camerone
Combien de gars sont morts
Camerone
Combien mourront encore
Combien de gars sont morts
Camerone Camerone
Combien de gars sont morts
Camerone Camerone"

Qui est le mieux placé pour en parler, si ce n'est la légion étrangère ?

 

Il en reste des symboles, comme cette main en bois, et le courage extraordinaire de ces hommes, célébré chaque année par la légion étrangère.

Soixante-deux hommes de troupe et de sous-officier, plus trois officiers, ont combattu ce jour-là.

Au-delà de la grande Histoire, je cherche toujours la petite, ou tout simple, l'homme, les hommes. Combien ont survécu ?

Suivant les écrits du Caporal Maine, survivant, douze prisonniers furent rendu, les autres ont succombé à leurs blessures. Mais suivant le décompte de la légion, il a eu quarante morts (trente-et-un morts au combats, neuf morts de leurs blessures) et vingt-quatre survivants, dont dix-huit blessés.

Parmi eux, se trouve Hippolyte Adolphe Kuwasseg.

Par Levin01 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19922489

Hippolyte Adolphe Kuwasseg naît le 19 juillet 1843, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Il est le cinquième enfant de Charles Joseph Kuwasseg, artiste peintre, âgé de quarante ans, et le septième de Marie Victoire Lebrun, âgée de trente-trois ans, sa femme.

Son père est natif de Trieste, en Italie, sa mère de Draveil, dans l'Essonne. Hippolyte a onze ans lorsque sa mère décède, le 5 janvier 1854, à Paris.

Son frère aîné, Charles Euphrasie, sera artiste peintre, comme son père. Mais Hippolyte chosit une autre voie.

Il n'a pas vingt ans lorsqu'il arrive à Camerone.

Il s'était engagé le 18 novembre 1861, à dix-huit ans, au 2e régiment étranger.

Est-ce la vie aventureuse et mouvementée de son père qui lui a donné envie de voir d'autre pays ?

 

Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil

Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil -- 1877-02-02 -- periodiques

https://gallica.bnf.fr

Hippolyte fait partie des rescapés de Camerone.

Pourtant, cela ne va pas le dégoûter de l'armée. Il quitte le service actif de la légion en novembre 1863, et s'engage pour sept ans, au 57e de ligne.

Promus sergent, il participe à la guerre de 1870, est fait prisonnier et s'évade. Comment imaginer un survivant de Camerone rester prisonnier ?

Le 21 août 1882, Hippolyte, devenu colporteur, se marie à Lille, avec Lucie Julie Duvivier. Il a trente-neuf ans, son épouse a quarante-et-un ans. Je ne leur ai pas trouvé d'enfants.

Il est un des héros de Camerone, que la légion étrangère célèbre chaque année, à la date anniversaire. Il est également le dernier des survivants de Camerone.

Hippolyte Adolphe décède le 4 décembre 1904, à Lille.

 

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