Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog d'une généalogiste
Publicité
Le blog d'une généalogiste
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 276 282
25 janvier 2019

Portés disparus

Quelque soit l'époque, quelque soit le pays ou le continent, les guerres font leur lot de disparus.

Il y a les soldats, portés disparus au front.

Il y a les civils, portés disparus dans les bombardements de leurs villes.

Il y a les civils, fuyant l'arrivée de l'ennemi, partis en exode loin de chez eux, disparaissant le long des routes et des chemins.

Il y a les civils, restés sur place, dont les villages ont été comme dévorés par l'avancée de l'agresseur.

Tous ces disparus ont un point commun : plus aucune nouvelle d'eux n'est parvenue à leurs familles. Et ces familles les cherchent.

A l'heure où internet et les réseaux sociaux n'existaient pas, l'heure où les smart phones et autres extensions cérébrales actuelles n'étaient même pas imaginables, le seul moyen de savoir si.......... où .............. était la presse.

De nombreuses "bouteilles à la mer" ont été lancées dans les journaux, nationaux, régionaux, par les familles inquiètes de ce silence, durant la première guerre mondiale.

Bien souvent, il s'agit des familles des soldats portés disparus, ou des familles des civils en zone occupée. Plus rarement, ce sont les mobilisés qui cherchent ce qu'il est advenu des leurs.

Et pourtant, nombre de soldat mobilisés dès le 2 août 1914, vivaient près de la frontière, ou dans des régions qui vont très vite devenir, des zones de guerre. Impossible pour eux de retourner "sauver" leur famille.

C'est ce qui est arrivé aux douaniers de la Direction de Charleville, dans les Ardennes. Mobilisés dès le 2 août 1914, à la frontière belge, l'avancée de l'ennemi les a contraint à reculer jusqu'à Granville.

Leurs foyers ont été occupés. Où sont allées leurs familles ? Que leur est-il arrivé ? Ont-elles pu fuir à temps ?

Alors le capitaine Mellier, le préposé Nolet, le préposé Harlé, de Neuve-Maison, dans l'Aisne, Paul Vacobbin, brigadier de Buire, dans l'Aisne, le brigadier Stévenin, du Gué d'Hossus, dans les Ardennes, le préposé Lambert, et le préposé Souqué, de Signy-le-Petit, dans les Ardennes, le préposé Cenouque, l'Any, dans l'Aisne, le préposé Legros, de Fumay, dansles Ardennes, le préposé Lejeune, de Haybes, dans les Ardennes, le préposé Pauly, de Watigny, dans l'Aisne, le préposé Larcher, de Neville-Joûtes, dans les Ardennes, le préposé Roudez, de Maubert, dans les Ardennes, et le forestier Lointier, de Saint-Michel, dans l'Aisne, sont à la recherche de leurs familles et lancent cette "bouteille à la mer", dans la presse.

Toute personne pouvant donner des renseignements sur ces familles doivent le faire savoir à la Préfecture du Loir-et-Cher ou écrire directement au brigadier chef du groupe, à Granville. Je gage que cette demande a été faite dans tous les journaux de chaque département.

Cet lecture de noms est comme un long cri angoissé. Ce n'est que le début. Nous ne sommes que début octobre 1914. Bien d'autres appels vont être lancés durant cette guerre sans fin et certains n'auront jamais que l'écho comme réponse.

 

doc

Photo tirée des A.D. 02

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
O
Alain Fournier en est bien la figure emblématique dont le corps n'a pu être retrouvé et identifié, grâce aux nouvelles techniques, qu'en 1991 ...
Répondre
Publicité