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2 janvier 2019

1 Jour 1 Commune - Sanvic

Sanvic est aujourd'hui un "quartier" du Havre, mais cela n'a pas toujours été le cas. Mes parents sont de Sanvic. Ils y ont vécu jusqu'à ce qu'ils quittent la Normandie pour le Centre de la France.

Maman était de la Cavée Verte. Elle vivait dans un immeuble tout confort où habitaient principalement des familles de fonctionnaires et d'employés de banques, etc. Mon grand-père travaillait à la Compagnie Générale Transatlantique. Ils ont emménagé dans ces immeubles lorsqu'ils ont été livrés. Les appartements étaient neuf, avec toilettes, mais pas de salle de bain. Pour les bains, dans les baquets, il fallait faire chauffer de l'eau dans la buanderie de l'immeuble, au dernier étage, à côté des greniers. Mais pour l'époque, c'était ultra-moderne.

Papa était de la rue Alfred de Musset. Après un séjour profitable au pays basque, son père y avait fait construire sa maison.

Aujourd'hui, la Cavée Verte et ses immeubles existe toujours. La rue Alfred de Musset est devenue la rue Einstein, mais la maison existe toujours. Mes parents se sont mariés à Sanvic.

A Sanvic, il y avait un temple protestant que fréquentait mon arrière-grand-mère bretonne et ses enfants. J'ai déjà écrit sur ce temple aujourd'hui disparu.

Mes dimanches généalogiques : Les églises de mes ancêtres - les protestants - Le blog d'une généalogiste

Suite à l'article d'hier, je me suis penchée sur les lieux de culte de mes ancêtres, à commencer par les protestants. Ils étaient de Seine-Maritime. Pour mes ancêtres les plus anciens, il ne reste plus rien. Les temples ont été détruits lors de la révocation de l'édit de Nantes.

http://genealogiepro.canalblog.com

 

Au gré des actes, j'ai vu défiler les rues de Sanvic :

  • Ma grand-mère paternelle, Lucie Le Tual, bretonne, a grandi et vécu avec ses parents rue aux moines prolongée, dans le quartier de Boulogne, avant de vivre rue Alfred de Musset avec son mari, Georges Lescène,
  • Mon grand-père paternel, Raoul Lecomte, est né et a vécu avec sa mère et ses frère et soeurs rue Césaire Oursel, avant d'emmenager avec sa femme, Simone Gontier, à la Cavée Verte,
  • Mon arrière-grand-père, son père, Jules Pigeon, était boulanger à Sanvic, rue de l'église. Il a vécu rue d'Etretat, puis rue du Cimetière, avec ses enfants légitimes,
  • Mon grand-père sosa 54,Jacques Bordery, natif de la Nièvre, est décédé Côte Varin.

Je pensais qu'il s'agissait des seuls membres de ma famille ayant vécu à Sanvic, car, en remontant mon arbre, leurs ascendants "partaient" dans tous les sens, en s'éloignant dans la campagne environnante. Mais, en 1682, mon grand-père 880, Jean Letailleux, de la paroisse d'Octeville, y décède et y est inhumé. Son beau-père, Pierre Maze, mon sosa 1762, s'y était marié en 1635, avec Elisabeth Lemor.

LeHavre-Sanvic-Cassini

Il y a donc un iatus de deux siècles entre le décès de Jean Letailleux, et la naissance de Jules Alphonse Pigeon, le fils aîné de Jules, le boulanger, né le 30 juin 1870. Entre les deux, pour l'instant, il n'y a pas de sosa à Sanvic.

La date la plus récente, concerne le décès de mon grand-père, le 26 décembre 1976, décédé chez lui, 25 rue Einstein, ex rue Alfred de Musset.

Sanvic, en 1852, était un gros village de campagne, de deux mille habitants (quand même). L'expansion de la ville du Havre a commencé à grignoter les bourgs qui l'entouraient : Leure, Ingouville, Sanvic, Graville...

LeHavre-Sanvic

Cette année-là, la partie basse de Sanvic a été annexée au Havre (Quartiers des Gobelins et de Saint-Vincent). Les quatre décennies qui suivent voient le gros bourg de Sanvic s'agrandir au rythme des vagues de construction de lotissements, triplant sa population. Parmi ses nouveaux quartiers, le quartier de Boulogne, colonisé par de nombreux bretons, dont mes ancêtres bretons arrivés de leur Finistère-Côtes-d'Amor.

Dans son plan d'urbanisation, Léon Meyer avait prévu l'annexion de Sanvic et autres faubourgs, mais la guerre vint retarder et modifier le projet. Des 19 500 immeubles que comptait la ville du Havre, 12 500 furent totalement détruits, et 4 500 endommagés. Il fallut tout revoir et tout reconstruire. L'annexion de Sanvic ne fut possible qu'en 1955.

Sanvic a toujours son cimetière, petit cimetière qui domine la ville du Havre. Y sont toujours enterrés Aurélie Lecomte, mon arrière-grand-mère, avec sa fille, Marguerite. Plus loin, seul dans son sarcophage de pierre, il y a Jules Pigeon, son compagnon. Et, le long du mur d'entrée, sa femme, Delphine Zulma Niel repose seule aussi. Ces trois tombes forment un étrange triangle familial.

D'autres cousins y sont également inhumés, et des amis de mes parents.

Sanvic, c'est l'enfance de mes parents et tous les souvenirs qu'ils m'ont raconté. Mais Sanvic est indissociable du Havre dans ces souvenirs et dans les actes : nés à Sanvic, morts au Havre, nés au Havre, morts à Sanvic.

Il m'est revenu aux oreilles qu'une de mes cousines germaines était retournée vivre à Sanvic, dans la rue même où Jules Pigeon tenait sa boulangerie. Amusant non ?

 

Sources : dictionnaire historique des rues du Havre

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