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26 décembre 2018

Challenge UPro-G : tradition de Noël - les prisonniers de 1915

Les traditions de Noël dépendent largement de l'époque, de la géographie et de la religion. Années après années, génération après génération, certaines traditions disparaissent et d'autres naissent.

Pour mes ancêtres catholiques, Noël, c'était l'aspect religieux uniquement. La messe de Noël en était le point d'orgue.

A mesure du temps, la religion a perdu de sa force, de son omniprésence, pour être remplacée, petit à petit, par les aspects de la tradition que nous connaissons aujourd'hui.

La bûche qui flambait dans la cheminée toute la nuit est devenu un gâteau roulé au chocolat. L'orange et l'objet utile, le vêtement soigneusement cousu ou tricoté par maman ou la grande soeur, le petit jouet sculpté dans le bois par papa, est devenu le dernier jeu vidéo à la mode, la vidéo de la dernière star connue ou le livre au top dix. Les petits sabots déposés dans la cheminée sont devenus des chaussons de couleur déposés au pied du sapin.

Tout évolue, tout se transforme, mais l'empreinte de l'origine est toujours là.

Chacun a son ou ses symboles de Noël, sans lesquels cette période ne serait pas ce qu'elle doit être. L'un des incontournables est l'arbre de Noël.

Il s'agit bien souvent d'un sapin, mais dans les régions chaudes, à moins qu'il n'ait été plastifié, il est remplacé par une autre plante. L'arbre de Noël, quelle que soit sa forme et sa taille, est un incontournable.

Il décore la maison, les commerces, les rues, les places, les cartes de voeux, les téléfilms de Noël, etc.

L'autre incontournable est le colis de Noël. Pour beaucoup, ce sont les paquets colorés déposés sous le sapin. Pour certains, au loin, c'est un colis livré avant Noël et contenant cadeaux, nourriture, cartes.... et affection des proches.

L'arbre et le colis de Noël sont inextricablement liés. Un arbre sans colis n'est qu'un arbre. Un colis sans arbre n'est qu'un cadeau. L'un avec l'autre forment une tradition de Noël.

Alors, imaginez les soldats de la première guerre mondiale, prisonniers dans un pays dont ils ne parlent pas la langue, dans des conditions difficiles, même si la Croix Rouge a obligé les belligérants à faire mieux que durant la guerre de 1870.

Noël est là, qui approche et ils sont loin, loin de leur famille, de leurs enfants, de leurs parents, en France pour les prisonniers allemands, en Allemagne pour les prisonniers français.

La guerre a ses règles, ses monstruosités et parfois ses inflexions humaines.

Alors que, sur les lignes de front, les hommes continuent à tomber au champ d'honneur, les autorités allemandes et françaises, en décembre 1915, se mettent d'accord pour que, dans les camps de prisonniers, de chaque côté, les hommes aient le droit d'avoir un arbre de Noël.

Elles se mettent également d'accord pour que le contrôle des colis soit plus souple, beaucoup plus souples, excepté pour l'alcool qui est interdit. Gageons que ces messieurs aient trouvé un moyen d'en fabriquer sur place.

Noel des prisonniers

 

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