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22 décembre 2018

Calendrier de l’Avent - 22 décembre - Pierre Marie Lenormand

L’année 1808? l’empire de Napoléon est toujours en guerre.

calendrier-avent-22_12

C’est l’Espagne qui occupe les pensées de l’Empereur et la peur s’empare des familles lorsque, le 3 septembre, les exemptés des classes 1806 à 1809 sont mobilisés, de même que, par anticipation, les hommes de la classe 1810, soit 180 000 hommes.

La bonne nouvelle est l’exemption des hommes mariés et des veufs pères de famille.

Les mairies vont être débordées par les mariages hâtifs, et qu’importe si un gamin de vingt ans épouse une vieille de quarante. L’essentiel est qu’il reste au pays et qu’il n’aille pas mourir loin des siens, dans un pays dont il ne comprend pas la langue.

Nous sommes jeudi 22 décembre 1808, huit heures du matin.

La nuit est noire encore, et humide. Pourtant, c’est jour fête à Manéglise.

La famille se presse et se serre dans la petite mairie pour assister aux noces de Pierre Marie Le Normand, trente ans, avec Marie Thérèse Brument, trente-et-un ans.

Ils vivent tous les deux à Montivilliers, mais Pierre Marie dépend de droit de Manéglise où vit son père, Guillaume Pierre. Ce dernier est maçon mais Pierre Marie s’est tourné vers la terre. Il se loue à la journée.

Sa future femme est cultivatrice, comme son défunt mari, Guillaume Joseph Leporc. Il est décédé le 22 février de cette année, laissant seule Marie Thérèse, avec deux petits à élever, Joseph, quatre ans, et Victoire Joséphine, un an. La petite fille n’a pas survécu longtemps à son père. Elle est décédée en juin.

C’est une année qui a commencé dans le chagrin pour Marie Thérèse. Mais la vie continue et il faut élever son fils, alors, dix mois après son veuvage, elle épouse Pierre Marie. Ce dernier ne fait pas un mariage d’urgence, sa classe n’est pas concernée par le nouveau décret. Quoique, avec l’empereur, on ne sait jamais.

Le père de Pierre Marie, Guillaume Pierre Lenormand, son cousin, Pierre Robert Dajon, et trois amis des mariés sont présents, comme témoins et signent l’acte de mariage que le maire a rédigé.

La mère de Marie Thérèse, Marie Françoise Le Prevost, est là, également. Son mari est décédé depuis douze ans déjà. Elle a fait la route avec les mariés, depuis Montivilliers, où elle vit.

La mère de Pierre Marie, Marie Madeleine Françoise Deschamps, est morte depuis vingt-huit ans. Il n’avait que trois ans. C’est la seconde femme de son père, Marie Anne Bertrand, qui l’a élevé.

Pierre Marie et Marie Thérèse signent les premiers l’acte de mariage, d’un beau paraphe. Les témoins signent à leur suite. Ils savent tous écrire.

 

 

Ce mariage sera béni. Pierre Marie et Marie Thérèse vont avoir cinq enfants, deux garçons et trois filles, qui vont tous atteindre l’âge adulte. Ils vont vivre d’abord à Montivilliers, où naissent les deux aînés, puis s’installent à Gommerville, où naissent les trois derniers. C’est dans cette commune que Pierre Marie décèdera, en 1835, à l’âge de cinquante-six ans. Sa femme lui survit cinq ans. Elle s’est installée à Saint-Romain-de-Colbosc, où vit sa fille, Hortense, avec sa famille. Elle y décède, le 8 novembre 1840.

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