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7 juillet 2017

24 heures à Paris

ParisXIXe

Adolphe Gustave Dubrac est grand pour son époque. Il mesure 1.73 m, il a les cheveux châtains, les yeux gris-bleus, le front avancé, le nez moyen, une bouche un peu grande et un menton à fossette dans un visage ovale. Je dis pour son époque, car il est né le 30 juin 1833, à Blois, Loir-et-Cher. C'est le fils de Jean Baptiste Michel Dubrac et Anne Marguerite Bourdonneau, de Blois. Son père est cabaretier.

Adolphe a envie d'aventures que Blois ne peut pas lui offrir, alors il s'engage comme remplaçant, le 30 novembre 1854. Il remplace le sieur Cocagne et part à sa place au service militaire. Il est libérable le 31 novembre 1860. Cela fait six ans de service militaire pour un autre et il va effectivement vivre "l'aventure". Il est fusilier, puis grenadier à compter du 6 mai 1855. Il passe au 11e régiment d'infanterie de ligne le 10 septembre 1855 et le 18 , il embarque pour la Crimée où il va rester jusqu'au 16 juin 1856.

Durant la guerre de Crimée, il passe caporal, le 3 mai 1856. De retour en France, il devient caporal secrétaire du capitaine d'habillement, le 14 juillet 1856, puis caporal le 28 octobre avant d'être cassé de son grade et redevenir simple fusilier, le 11 novembre. Il devient fusilier 3e secrétaire du trésorier, le 22 février 1857, puis simple fusilier le 20 juin 1857.

Monter en grade, être cassé de son grade, faire la guerre, et quelle guerre !! celle de Crimée. Survivre au combat, au choléra, revenir en France, auraient dû lui suffir. Mais non, il rempile, le 8 novembre 1860, pour sept ans.

Il passe au 97e régiment de ligne le 11 mars 1861, comme fusilier.

Alors qu'il est en permission pour 24 heures à Paris, Adolphe Gustave déserte. Qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? 24 heures de permission dans la capitale, était-ce trop peu ? En avait-il assez de l'armée ? Le fait est qu'il ne se présente pas à l'appel et il est déclaré déserteur le 13 mai 1861. Il est parti avec un pantalon et une tunique de l'armée.

Son signalement de déserteur est transmis dans le Loir-et-Cher, pour le cas où il reviendrait dans sa ville natale. Mais non, le 25 juin 1861, il se présente volontairement au corps. Il est en civil et ne rapporte rien des effets militaires qu'il a emmené avec lui.

J'ignore quelle fut sa punition, mais je le retrouve militaire à Alger, le 29 avril 1866 où il verse 16.37 francs à la caisse d'épargne (merci le journal officiel et merci Geneanet). Il ne récupérera jamais cet argent qui sera, trente ans plus tard, dans les comptes abandonnés que l'état peut reprendre.

Adolphe décède à Paris, 10e arrondissement, célibataire, le 12 mars 1877 (merci Filae), à l'âge de quarante-quatre ans.

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