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Le blog d'une généalogiste
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5 mars 2017

Septième dimanche - les joies du dépouillement

 

Comme beaucoup d'entre nous, certaines branches, voire plusieurs branches de ma famille, tournent autour d'une paroisse. Certains ancêtres y naissent, d'autres y meurent et d'autres encore s'y marient, mais ils ne sont pas de la même branche et font leurs autres actes ailleurs. Mais les actes dans cette paroisse concernant ma famille sont nombreux et malheureusement, les curés qui s'y succèdent, ne sont pas très explicite, question filiation. Ici, il s'agit de La Cerlangue, en Seine-Maritime, mais j'en ai d'autres, des comme ça, dans ma généalogie.

Tout naturellement, j'ai décidé de dépouiller la commune. Mais pas en relevant les baptêmes, mariages et sépultures de manière classique, dans Nimègue ou un tableur. Il me fallait pouvoir lier les personnes entre elles pour m'y retrouver, en terme de filiation et il me fallait du visuel, parce que le seul moyen que j'ai trouvé d'identifier intervenants aux actes, est leur signature.

signatures

Tout naturellement, je choisis mon logiciel de généalogie. Ce n'est pas la première fois que je dépouille avec Heredis, mais c'est la première fois que je le fais de cette manière.

Toutes les personnes mentionnées sont indexées et à chaque fois qu'une personne signe, je capture sa signature et je la lie à sa fiche. Et cela marche !!! Grâce aux signatures, j'arrive à identifier formellement les témoins, parrains, marraines, mariés et à les lier généalogiquement.

Une chance que, dans cette paroisse, beaucoup signent, même les journaliers, même les femmes. Évidemment, c'est beaucoup plus long qu'un dépouillement normal. Sur une période de dix ans, entre 1781 et 1791, j'ai déjà répertorié 1470 personnes, y compris ceux qui viennent des paroisses alentours. Pour l'instant, les mariages sont filiatifs, mais j'espère que cette méthode va m'aider lorsque j'attaquerai les actes sans filiation.

Indépendamment de la filiation, ce dépouillement systématique m'a permis de me rendre compte des liens existant entre les paroisses, les familles, la présence relativement importante de protestants et surtout, la présence d'un couple très particulier.

Robert Lemesle et Catherine Marguerite Guillet, sont mari et femme. Lui est chirurgien, elle est sage-femme. Et, visiblement, ils sont un lieu d'accueil pour les jeunes femmes en détresse. Entre 1782 et 1791, ils ont accueilli au moins vingt-et-une femmes qui ont mis au monde des enfants naturels ou de filiation inconnue. Pour certains enfants, la mère est indiquée et pour d'autres, les parents sont inconnus, mais le moment de la naissance, lui, leur est bien connu. Les enfants sont forcément nés chez eux. Lorsque la mère est mentionnée, elle vient toujours d'une autre paroisse, généralement journalière. Pour les enfants nés de parents inconnus, je ne peux que soupçonner une jeune fille de bonne famille mise en difficulté ou une femme mariée dont l'enfant n'est pas du mari.

A chaque fois, ils sont parrain ou marraine des enfants. Après, ce que deviennent ces enfants n'est pas indiqué. Exceptés ceux qui meurent dans les jours qui suivent leur naissance, les autres disparaissent, probablement placés en nourrice ailleurs.

Alors, je n'avance pas vite dans ce travail, mais ce qu'il me fait découvrir vaut largement ce temps passé.

 

 

 

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