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12 janvier 2017

La troisième fut la bonne

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On ne peut pas dire que nos demandes en reconnaissance de paternité soient des réussites pour l'instant, mais la troisième, elle, fut la bonne.

Marguerite Soupiron, domestique à Orléans, a assigné en reconnaissance de paternité, le 2 juin 1913, Aubin Lejard, pour la naissance d'un petit garçon, Roland André, né à Chatres-sur-Cher, le 3 octobre 1912. Là, nous sommes dans les délais.

Comme pour la première demande, ce sont les lettres échangées par les amants qui vont déterminer si le tribunal donne droit ou pas à la jeune femme. Là, le père putatif ne nie rien.............. il ne se présente pas, tout simplement.

Pourtant, les lettres enflammées qu'il a écrites à sa dulcinée prouvent largement qu'il est le père. Il le proclame même dans ses lettres.

Alors, que s'est-il passé ?

Les deux jeunes gens sont de Châtres-sur-Cher. Durant la période fatidique, il est au service militaire. On peut donc supposer qu'une permission a été le théâtre de retrouvailles très rapprochées.

Dans les lettres qu'il écrit, il précise bien qu'il assumera, qu'il voudrait être auprès d'elle....... etc, etc, etc.

Elle accouche le 3 octobre et elle l'informe de la naissance de leur fils, à quoi il répond, le 26 octobre "comme je ne peux me marier avec toi pour l'instant du moins, je préfère ne pas te voir, cela m'est impossible, tu dois penser pourquoi" !!!

Et voilà, encore une mère célibataire qui aura cru aux promesses de son galant.

Cette fois, le tribunal ne peut nier la paternité et impose, le 21 mars 1914, au père, de reconnaître son enfant en mairie. A défaut, le jugement sera retranscrit intégralement dans les registres de l'état civil de Châtre-sur-Cher.

Évidemment, j'ai cherché à en savoir plus.... mais depuis mon bureau, sans pouvoir aller aux archives ou au tribunal. Ce que j'ai trouvé est néanmoins surprenant.

Aubin, ou plutôt Alexandre Aubin, est menuisier à Châtre-sur-Cher. Il part au service militaire du 3 octobre 1910 au 25 septembre 1912. Il est donc libéré des obligations militaires lorsque nait son fils.

Le jugement est rendu le 21 mars 1914 et le 3 août 1914, Aubin part à la guerre, au 11e régiment du génie. Il est rendu à la vie civile le 1 août 1919.

Et le 7 février 1921, à Châtres-sur-Cher, Aubin Lejard épouse.................Marguerite Soupiron.

Tout ça pour ça !!! Alors, était-il engagé auprès d'une autre femme ? Ses parents s'opposaient-ils au mariage ? ou bien la guerre lui a-t-elle fait comprendre l'importance d'avoir un fils et de l'élever ? Peut-être leurs descendants ont-ils la réponse.

 

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