Généalogiste professionnel, quelle formation ? suite

A chaque émission qui passe à la télé sur la généalogie suit son lot de coups de téléphone de la part de ceux que l'émission a fait rêver et qui veulent devenir généalogistes professionnels.

Je passe rapidement sur ceux qui n'ont jamais fait de généalogie et qui s'imaginent qu'il suffit d'être derrière son ordinateur, appuyer sur quelques boutons et hop !!! la généalogie sort toute prête toute chaude de l'imprimante sans autre travail à fournir. Certains clients le croient aussi !!!

Ils sont toujours étonnés lorsque je leur explique que tout métier nécessite un minimum de connaissances et la généalogie aussi.

Sans compter que, contrairement à beaucoup de métiers que l'on peut qualifier d'alimentaires, on ne peut pas être généalogiste sans aimer la généalogie.

Cela semble évident dit comme ça mais je vous assure qu'au bout de vingt ans de ces coups de téléphones, ce n'est pas évident pour tout le monde.

Une autre partie de ces coups de fil concerne des généalogistes amateurs de courte ou longue durée.

Les plus horripilants sont ceux qui ont commencé il y a quatre mois et qui ont déjà tout fait............ Fait quoi ? ben, remonté jusqu'en 1500 voir plus loin ........ et ? et là je me sens vraiment stupide !!! comment se fait-il que je sois toujours en train de "faire ma généalogie" avec toutes mes connaissances alors que ceux-là ont tout fait en quelques semaines ? Évidemment, après quelques questions ciblées, je me rend compte qu'ils ont juste "repiqué" le travail des autres sur internet et hop !!! c'était fait.......qu'est-ce qui était fait ? L'arbre papier rempli de noms et de dates et rien d'autre et pas sur toutes les branches et sans aucune vérification. Ouf !! l'honneur est sauf.

Par contre, les autres, les généalogistes amateurs de longue durée sont plus "intéressants" à interroger.

Et là, vient la notion de "j'ai fait ma généalogie". Qu'est-ce que "faire sa généalogie ?"

Quand on pose cette question, on se rend compte de la diversité des réponses.

Et si la grande majorité s'est contentée de l'état civil et des registres paroissiaux, d'autres sont allé très loin dans la quête de leurs ancêtres, souvent parce que ceux-ci se sont révélés récalcitrants à être découverts.

Maintenant, avoir "fait sa généalogie" est-il suffisant pour en faire son métier ?

Je dirais que la dernière, toute dernière catégorie est la mieux armée pour cela. Non pas qu'elle soit totalement au point mais elle a fait preuve d'une curiosité et d'une pugnacité qui sont nécessaires à l'exercice du métier.

Reste à identifier les manques pour y palier. En général, ce sont les plus lucides sur le sujet et les plus avides d'apprendre.

Si vous êtes intéressés, les prochains sujets devraient vous y aider............. à trouver vos manques. Mais attention, je ne donnerai pas les réponses........... pour cela, il faudra vous former.