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10 avril 2016

A la poursuite du mort perdu

troo

Les civils ont payé un lourd tribut dans les zones de combat, mais sans laisser de trace de leur calvaire.

Après guerre, le maire de Troo indique bien que le 27 décembre 1870, soixante-dix de ses concitoyens ont été emmenés en otage et deux d'entre eux fusillés en chemin, mais pas de noms.

Commence alors la recherche de ces deux morts dont aucune transcription n'existe dans les registres de la commune. Sauf que je n'ai pas le trajet suivi par les otages donc, étude des témoignages d'époque.

Malheureusement, beaucoup de ses témoignages sont uniquement militaires et dédiés à l'armée, et lorsqu'ils citent des évènements dont ont été victimes les civils, ils sont tout aussi vagues. D'ailleurs, la plupart de ces ouvrages reprennent les paroles des uns et des autres avec des "transformations" pouvant induire à de mauvaises interprétations.

Après avoir recoupé les textes des uns et des autres, je trouve un des morts : un vieillard fusillé dans les bois d'Ambloy et dont le cadavre est resté plusieurs jours sans sépulture. La lecture des actes de décès d'Ambloy m'apprend que le vieillard a cinquante et un ans. C'est le sacristain de Troo. J'ignore si son corps est resté sans sépulture mais son acte de décès a été dressé le lendemain.

Un autre témoignage m'apprend que les otages de Troo ont été mis devant l'armée Prussienne pour servir de boucliers humains et que lors de la bataille de Saint Quentin, trente d'entre eux furent blessés ou tués, peut-être par l'armée française durant les tirs croisés.

Mais un autre texte indique qu'il s'agissait des otages de Troo ET Sougé et que les blessés ont été transportés à Montoire.

Sauf que dans les actes de décès de Saint Quentin, il n'y a rien et dans ceux de Montoire, je ne trouve qu'une femme de Troo et elle est décédée le 26 décembre.

Un texte plus précis indique, qu'un otage de Troo a été mortellement blessé lors de ce combat.......... alors retour à Troo où je trouve bien un mort, à cette date, mort chez lui. Est-il osé de penser qu'après la bataille, grièvement blessé, il a été conduit chez lui où il est décédé ? Il est décédé à 15 heures. Le combat a eu lieu dans la journée donc..... tout est possible.

Et c'est là le problème des décès survenus dans les villages lors des combats. On trouve des jeunes gens, en âge de combattre, qui décèdent chez eux. Beaucoup trop pour qu'il ne s'agisse que de jeunes "mal foutus" impropre au combat et décédés de leurs maladies.

Un texte indique que les blessés, bien trop nombreux dans les ambulances, peuvent rentrer chez eux pour y achever leur convalescence ........... ou y mourir des suites de leurs blessures.

Tout décès dans la commune durant cette période est suspect mais faute de preuve, on ne peut pas toujours trancher.

Alors jusqu'à ce que je trouve LE document qui me donnera de nouvelles indication, je vais rester sur ces deux morts, mais avec réserve.

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Commentaires
P
La réserve est levée !!! Mon deuxième mort est bien le mort recherché. Mais d'après le témoignage de l'époque, il n'est pas mort chez lui mais bien tué dans la prairie de Saint Quentin en cherchant à s'évader. Juste bémol : le témoignage le qualifie de vieillard de soixante-douze ans, en fait il en avait cinquante-neuf.
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