Honni soit qui mal y pense
Marc Avrillon et sa femme croyaient hériter de son frère, Berthelemy Avrillon, prêtre curé d’Authon.
Mais non, celui-ci, de son vivant, avait passé de nombreux actes de rente viagère sous le nom de Catherine Jolly, célibataire.
Pourquoi ? celle-ci a vécu avec lui durant trente trois ans sans avoir
jamais reçu de sa part de gage ni service. Au contraire, elle a même apporté à
ce ménage ses épargnes et biens propres. Alors pour la « dédommager »
à sa mort, Berthelemy a placé différentes sommes à fond perdu et à rente
viagère sur sa tête.
Marc Avrillon aurait bien voulu lui faire procès et ne lui accorder
qu’une pension modique en compensation, mais l’affaire est complexe et les
frais de justice auraient été fort élevés………………… alors on transige.
Par un acte de transaction passé devant maître Amaury, le 19 juin 1777,
Catherine Jolly a cédé tous les titres de rente à Marc Avrillon et sa femme soit
1262 livres de rente annuelle, en échange, elle touche 600 livres de rente
annuelle viagère durant sa vie.
Mauvais marché ? Peut-être pas, elle troque 17 rentes allant de 50
à 100 livres et dont le recouvrement aurait pu être aléatoire contre une rente
de 600 livres avec un seul interlocuteur facile à trainer en justice !!!!