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Le blog d'une généalogiste
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1 février 2008

Un temps que les moins de vingt ans.....

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre.............. non non, ce n'est pas la chanson, ce sont les archives départementales.

Lorsque j'ai débuté le farfouillage dans les archives, il n'y avait pas de limitation de documents et pas d'horaire de levée.

Il n'y avait qu'un seul lecteur de microfilm alors on pouvait consulter les registres paroissiaux directement avec les originaux.

Vous vouliez un document, hop, on allait vous le chercher. Vous pouviez même garder d'un jour sur l'autre les documents à consulter.

Les archives étaient bien microfilmées, mais ces microfilms servaient surtout à voyager dans les autres dépôts d'archives.

D'ailleurs, le lecteur de microfilm, une horrible machine imprimant sur papier thermique, était dans une sorte de placard amélioré. Et il fallait éteindre la lumière pour bien voir l'écran !!! d'où parfois, la tentation de piquer un petit somme, surtout à l'heure de la digestion...................... en toute discrétion.

Lorsque l'on avait besoin de photocopies, on les faisait nous-mêmes.

Le bon vieux temps me direz-vous ?

Pas si sur............................

La salle de lecture n'était pas bien grande et il arrivait souvent que le président de salle aille afficher à la porte d'entrée : complet. Tant pis pour ceux qui arrivaient et trouvaient porte close.

C'était aussi l'époque où, lorsqu'ils dépouillaient les registres paroissiaux, certains membres d'association écrivaient directement sur les registres avec un crayon (au mieux de papier, au pire à bille) pour souligner les noms de famille.

C'était l'époque où, pour récupérer l'acte de baptême d'un ancêtre, certains vandales armés de cutteur découpaient les registres sans penser que non seulement ils n'étaient pas les seuls descendants du personnage, mais qu'ils privaient aussi les descendants des personnages dont les actes étaient au dos de celui qu'ils convoitaient.

C'était l'époque où l'on mangeait dans la salle de lecture, tout en consultant les documents et tournant les pages avec des doigts plus ou moins graisseux.

Une époque bénie où l'on pouvait sentir et toucher les manuscrits plus que centenaires.

Une époque maudite où l'on oubliait que justement, ces manuscrits étaient plus que centenaires et méritaient un meilleur traitement.

Aujourd'hui, les manuscrits sont sagement rangés dans des boites pour le reste de leur existence. Seuls les microfilms sont visibles et bientôt partout, leur version numérique. En échange, le nombre de places en salle a plus que doublé, tandis que le nombre de lecteurs de microfilms a quasiment décuplé sans compter les ordinateurs qui arrivent à leur tour.

Les levées sont arrivées avec la limitation de documents. Trop de documents sortis par des inconscients qui ne prenaient même pas le temps de les consulter. Pourquoi se priver quand tout est permis ?

Il faut donc dorénavant surveiller la pendule pour commander en temps et en heure le bon nombre de documents autorisés.

En échange, les microfilms ont été mis en accès direct dans la salle de lecture. Il suffit juste d'aller chercher celui dont on a besoin.

Les règlementations successives sont héritées du comportement irrespectueux des lecteurs envers les témoignages écrits du passé. Elles sont de plus en plus draconiennes (crayon de papier uniquement en salle, pas de classeurs, juste quelques feuilles libres, pas de sac, pas de sacoche....) parce que les archivistes le savent bien, et les généalogistes aussi, lorsqu'un document disparait, détruit ou détérioré, il ne peut être remplacé. Et parce que les lecteurs, depuis des décennies, ont montré leur irresponsabilité devant cela.

Tout va donc pour le mieux aujourd'hui ?

Hormis le fait que ce qui a disparu ne pourra être retrouvé..................... et bien l'irrespect continue !!!

des microfilms mélangés, des lecteurs de microfilms ou des ordinateurs brutalisés, des documents papiers (autres que les registres paroissiaux dorénavant protégés) maltraités.........

Il faut un permis pour conduire, peut-être en faudra-t-il un, un jour, pour pouvoir consulter les archives. Un permis à points qui permettra aux lecteurs respectueux de continuer leur farfouillage tout en punissant uniquement l'irrespectueux.

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Commentaires
P
pour ton premier commentaire, les choses ont heureusement changé et puis tout dépend du directeur des archives et du président de salle.<br /> <br /> Pour ton second : on peut aller loin, si on veut. Perso, je reste dans ma région et je confie les recherches au loin à des collègues en qui j'ai toute confiance. Inutile de faire payer des frais de déplacement important au client. Et puis j'estime n'être réellement efficace que sur les dépôts d'archives que je connais. Ailleurs, je risque de passer à coté de quelque chose d'important, pas simple méconnaissance du dépôt.<br /> <br /> Internet ? C'est un outil et uniquement un outil. Il peut permettre d'aller plus vite sur certaines recherches, mais il faut tout vérifier car il y a beaucoup de choses erronées qui circulent et qui sont diffusées en toute bonne foi.
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M
Tes recherches peuvent te faire voyager très loin non ? ou internet désormais prend la relève ?..
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M
C'est surprenant qu'étant à la recherche du passé, les humains n'aient pas l'instinct de prendre le plus grand soin des pièces à conviction. Lorsque l'on est de passage aux AD comme ce fut mon cas, on a vraiment l'impression de calme et de rigueur pourtant...
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